Cet article vous est proposé par Éric Charlet.

Mais quelle belle région que la Gruyère ! J’avais en tête de traversée cette chaîne de calcaire il y a très longtemps ! Cette année je me suis promis de le faire ! J’y suis allé une première fois, la fleur au fusil, en zigzaguant entre les béquets et en me prenant un orage d’ailleurs… Ambiance ! Je publie quelques photos sur le groupe Whatsapp de l’association et BIIMMM ! Pleins de personnes sont enthousiastes à faire cette traversée ! Allez hop, on va y retourner alors ! C’est tellement beau et cette fois, je grimperai au sommet de ces nombreux pics ! Sur la route, je reconnais le camion de Nina Caprez, célèbre grimpeuse suisse qui m’a donné envie de grimper avec son film ‘Silbergeiger’. Je lui tape la causette et reviens avec les jambes toutes flagada d’avoir rencontré une de mes idoles. Elle enchaînera ‘Yeah man’ une grande voie en 8b+ le lendemain.

On se retrouve avec une équipe mélangée entre PMS et les copains/copines au parking de l’Obergrat à 9h, on paie la taxe. Il fait grand beau, la météo est stable. On se répartit le matos, cordes, friends, coinceurs… et go pour l’heure de marche d’approche ! Celle-ci met l’ambiance et il faut utiliser les mains sur le rocher sans avoir les pieds qui zippent sur le gravier. Il est 10h, on est au col de l’Oberberg et on se prépare. Vu qu’on ne se connaît pas/peu, qu’il y a du monde sur l’arête et qu’on est à l’ombre, on révise les techniques pour poser les relais et mettre des friends.

Parfait, on est prêt et on s’insère dans la file indienne en 3 cordées de binômes, Nicolas et Vincent, Camille et Camille et Daniel et votre serviteur. Je pars devant et voit une belle fissure qui rejoint l’arête un peu plus loin. Je ne peux résister et avec Daniel, on se chauffe dans du 5c montagne. Pendant ce temps-là, les copains sont sur l’arête, du monde se prépare au col. Camille en tête fait partir un beau rocher en l’effleurant ! Il explose 20 mètres plus bas, heureusement sans atteindre personne. On est chanceux, la journée aurait pu se terminer ici. Nous arrivons au crux, le 5b+ patiné de l’Eggturm. J’y passe sans esthétisme au contraire de Camille qui pose un super talon de l’espace ! La classe absolue !!

Moment de détente, selfie et sandwich au sommet. Ensuite c’est une descente scabreuse entre gravier et terre humide. Le pied doit être sûr ! On contourne le Petit Pouce pour s’attaquer au Grand Pouce. Deux longueurs de 5b avec 5 spits au total. On fera une seule longueur et on complétera avec nos friends si on ne les a pas oubliés dans le sac… C’était bien engagé par moment et grimper en chaussure d’approche n’était pas une bonne idée ! :-D Cette longueur nous as bien usée physiquement et mentalement. On commence à se rendre compte qu’il faut qu’on avance car on est à la bourre. On contourne le chat, on gravit la Pyramide en vitesse. Je mets un coup d’accélérateur à la descente et me retrouve rapidement dans le dièdre péteux des Marchzähne. Pendant ce temps, les copains se perdent dans la descente scabreuse. Mes mauvaises indications n’aident pas non plus… Désolé ! Pour gagner du temps, je monte un système de moulinette pour ce mur. J’assure en second les 5 copains comme ça, c’est moins expo, plus rapide et ça me fait les bras.


La suite c’est de la traversée se fait sans encordement. Ce n’est pas compliqué mais c’est expo et la chute n’est pas une option. Tout le monde se sent bien et ça nous permet d’avancer rapidement dans ce genre de terrain difficilement protégeable de toute manière. J’installe quand même une main courante pour un passage et Daniel en teste la résistance. La dernière longueur est ultra expo en III. Je passe devant, il n’y a qu’un spit sur la traversée oblique. Je remets mon système de moulinette en étant vaché à la croix pour plus de sécurité. On est au sommet du dernier sommet Glattewandspitze ! Je mouline les copains sur les 50m pour éviter les manips de rappel et deux allemands profite aussi de l’installation car leur corde s’est coupée lors d’une chute de pierres. Le ciel est magnifique, le soleil se couchera dans une grosse heure, on est fatigué mais le moral est bon et on s’entend super bien !

On a fini la partie grimpe, plus que le retour à pieds, Youpi !! Ah non on doit remettre les baudards après 100m, il y a une main courante à poser pour passer 5 mètres exposés à la chute. Bon après ça c’est bon, c’est rando façon Gastlosen. C’est-à-dire que le chemin est difficile à trouver et qu’il est aussi difficile à ne pas perdre. Les cairns, le bon sens et mes souvenirs aideront à trouver la bonne sente ! Dernière grosse remontée dans une combe, un rocher de la taille d’une machine à laver se détache et déboule droit sur le sentier. A la dernière seconde avec Vincent, on l’évite. Il passera à moins d’un mètre. Camille s’était arrêtée bien plus bas. Nous sommes CHANCEUX !!! Nous testons les autres rochers pour purger, rien ne bouge pour le moment…

Après toutes ces péripéties, nous sommes enfin au Col des Moutons. Petite pause hydratation, 2.5 litres par personne n’aura pas suffit pour bien nous hydrater. Finalement, nous n’avons plus qu’à descendre cette large combe pour rejoindre le sentier du bas ! Nous sommes tous très fatigués et le retour à la voiture se fait, comme le reste de la course, dans la bonne humeur.

Il est 21h30 quand nous arrivons à la voiture avec des yeux pleins d’étoiles et les jambes lourdes après plus de douze heures d’efforts ! Tout s’est bien passé, nous avons bien géré la course et avons eu de la chance avec les chutes de pierres. C’est une des plus belles arêtes des Alpes et nous comprenons tous pourquoi. Chacun se souviendra longtemps de cette journée incroyable ! La grimpe est belle, le paysage est beau, la vie est magnifique ! Merci les copains pour cette sortie !


Les sorties à François, quand elles sont sur un jour, sont improvisées avec le groupe de participants peu avant le départ. On organise le co-voiturage, on se demande ce qu’on fait, si on dort sur place et qu’on enchaîne un second jour et si on mange la fondue à l’alpage le soir. Toutes sortes de questions que je trouve somme toute ultra importantes.

Une sortie annuelle pour François notre G. O., je ne connaissais par contre pas du tout le plateau de Barme. J’avais gravi le col de Bonavau une décennie ou deux auparavant pour accéder à la cabane de Susanfe et sa proximité à la Dent Jaune, mais ce plateau se situe plus haut dans le vallon.

Il s’agit d’une magnifique petite vallonnette avec un fond relativement plat, où des vaches fribourgeoises broutent l’herbe valaisanne. Ceci probablement dans le but de créer un prochain alliage du style raclondue ou fondlette.

Pour compléter ce panorama idyllique, un temps exceptionnel nous a accompagné tout le week-end. Nous avons aussi ouvert cette activités à deux personnes pas encore membres de l’association, afin qu’elles puissent nous découvrir sous toutes nos formes et coutures.

Anja (prononcé comme ça s’écrit en français) et Jean-Pierre nous on rejoint sur le plateau pour cette aventure bucolique et fort sympathique. Elle et ils ont complété l’équipe composée de Martina, Mikka, François et moi-même votre blogueur préféré.

Anja nous avait déjà prévenue longtemps à l’avance qu’elle nous rejoindrait entre 10h et 15h, car elle avait à faire ailleurs. Eh oui, il y a des gens qui ont des amis. Jean-Pierre, lui, est monté avec son tout-beau tout-nouveau California rouge équipé camping.

Autant dire qu’à 15h, Anja était encore parmi nous. Elle avait pu repousser son prochain rdv à plus tard et pouvais nous quitter à 16 heures.

La belle falaise du plateau de Barme se compose grossièrement de 3 secteurs dont le tout gauche avec des voies courtes en 3, 4 et 5, le central des voies entre 25 et 35 mètres pour la plupart entre le 4, 5 et 6 avec une ou deux exceptions, équipé relativement bien. Les voies de droites sont équipées un peu plus alpines que les voies de gauche. Mais c’est passé ! Je n’ai pas été visiter les voies de droite, car c’est du plus dur et équipé plutôt à l’ancienne, d’après les dires de mes poteaux de grimpe.

Seize heures est arrivé et reparti tout seule. Anja est restée parmi nous.

L’heure de l’apéro se faisait entendre. Le son des cloches se rapprochait avec leur vaches qui descendaient du pâturage plus en altitude. Nous nous sommes donc rendu à la Cantine de Barmaz, où nous attendait une réservation pour 4 pour la fondue. Quelques chopes de bières blondes valaisanne plus tard, et Anja toujours avec nous, la serveuse vient nous apporter la carte des mets avec des plats à faire saliver les plus covidés.

Après 17 heures, 18 heures. Anja s’est déjà posée la question deux fois si elle voulait rejoindre ses amis au NIFF (Neuchâtel International Film Festival) ou rester encore un peu avec nous. En même temps, son premier film de 19 heures, elle allait le rater. Son deuxième film passait à minuit, elle avait donc encore quelques heures pour tergiverser.

Le soleil couchant nous a montré les montagnes rosées et la température du fond de l’air s’est fait ressentir et nous avons migré vers la table réservée sous l’auvent. Nous avions du coup commandé cinq fondues, car Anja voulait partir.

Finalement nous sommes passé de quatre à six convives autour de cette fondue. L’atmosphère était aux blagues et à la bonne compagnie. Nous y avons goûté le Rèze, vin des glaciers. Apparemment c’est un vin qui s’est vu amélioré dans un passé relativement proche, car avant il était très astringent. Pour les intéressés, il y un article instructif ici.

L’heure passant, Anja toujours avec nous, nous sommes passé au dessert. Après le dessert, encore quelques bières et au lit. Il fallait encore monter les tentes pour les campeurs (Martina, Mikka et François). Au final, les deux messieurs ont dormi à la belle étoile.

Anja a fini par partir entre 22 et 23 heures, quand nous sommes touts allés dormir.

Le lendemain, pour éviter d’être bloqué à la descente, nous sommes partis grimper à Massongex. Le tour de France voulait nous empêcher de grimper deux fois au même endroit.

En revenant, Anja nous a raconté qu’elle avait vu son film de zombie dans ses rêves.

Après cela, un retour rapide et sans bouchons pour les uns et une bière pour les autres.

Il y a un ou deux mois en arrière, Martina nous a proposé de passer le week-end Pascal à Finale. Avons répondus à l’appel Virginie, Loic, Xavier, moi-même et deux couples en mode électrons libres. Nous cinq avons opté pour un habitat confortable sur place tandis que les autres groupes se déplaçaient en vans.

La chose se présentait plutôt bien : une expédition grimpe à Finale avec des potes, de la bonne bouffe et du bon breuvage.

Bien entendu, tout s’est super bien déroulé. À part… à part quelques anicroches sympathiques.

Martina s’est proposée pour continuer l’organisation, c’est-à-dire, de chercher le lieu confortable où s’installer ces quelques jours. Le jour du départ, nous sommes partis à 6 heures le matin avec la voiture à Martina avec Virginie, moi-même et Nyx la chienne. Une seconde voiture est partie à peu près en même temps depuis Lausanne avec Loic et Xavier.


Arrivés un peu avant, Loic et Xavier sont allés chercher la clé de l’habitat super confort à la résidence Adelaïde. Une dame fort sympathique les a accueillis, leur a tout expliqué pendant à peu près 25 minutes et les a ensuite laissé partir. En les rejoignant, nous sommes allés directement à l’adresse indiquée à Finalborgo. Finalborgo ? Oui mais c’est pas à 3 minutes à pied de la mer ça. Non pourquoi ? Parce que c’est ce qui était écrit dans l’annonce… Quelques minutes plus tard, avec les sacs à dodo dans la vieille ville, nous arrivons dans la rue (non ce n’est pas la rue Colombo non plus) de l’appartement super chouette et montons les escaliers. Surprise : l’appartement est différent des photos de l’annonce. Jusque là pas grave, il y a bien 3 lits simples (dont l’un est en fait un lit à barreaux pour bébés) et 1 lit double majoré d’un canapé-lit double. Bon c’est définitivement une erreur.

Nous appelons la gentille dame, qui nous indique qu’elle nous attendait depuis un bon moment avec une grande impatience. Nous décidons de marcher en direction de l’accueil à plus d’un kilomètre de là, et ceci avec nos petits bagages de nuit. Tout cela en pensant que l’autre appartement serait assez proche de l’accueil.


Que nenni ! L’autre était à 3 minutes à pied de la mer, ce qui veut dire, à plus d’un kilomètre supplémentaire avec nos bagages. Après une rebelottée d’explications, nous voila repartis en direction de notre appartement incroyable avec nos petites valises sur le dos.

Il ne faisait guère chaud cet après-midi là, et même si nous n’avons eu que quelques bouchons, le trajet s’était tout de même avéré fatigant. Nous sommes arrivés et j’ai tout de suite opté pour faire un tour rapide à la mer, ce que nous avons faits. Un petit plouf salé, c’est toujours très chouette pour bien entamer des vacances. Après cela, apéro-time et environ € 125 plus tard nous voici en route pour le premier restaurant du week-end. Grimper ? Ah oui… la motivation nous a soudainement abandonné après avoir marché 2.6 km avec nos … ah oui, ça je vous l’avais déjà raconté, mais je radote, parait-il.


Le lendemain, nous partons à la découverte d’une première falaise, la Parete dell’Aquile (ou la falaise des aigles). Autant dire que je n’ai jamais compris pourquoi elle avait été nommée ainsi. Pas d’aigle à l’horizon. Tant pis. Il nous a fallu plus d’une heure pour arriver au pied de la falaise au lieu des 30 minutes indiquées dans le topo, tellement les indications sont précises. La falaise était top par contre, même si la petite 6b+ que nous avons tentée avec Loic était loin d’être facile. Une belle voie multi-style comprenant un départ en surplomb, une traversée en dalle et des pas verticaux pour finir en 5a avec des beaux bacs sur un mètre cinquante.

Le soir, rebelotte, petit apéro et restaurant. Oui petit l’apéro, on ne peut pas toujours manger autant. Le restaurant choisi par Martina et Virginie est l’Osteria Grotesque, un chouette petit bistrot encastré dans une de ses maisons un peu étroites. Des serveurs supers sympas, un menu à faire saliver, une ambiance chaleureuse et amicale et des plats délicieux nous ont confirmés que le choix avait été bien fait. La soirée est déjà bien lancée, quand un groupe de jeunes allemands passe dans la ruelle. L’un des mecs à les cheveux blonds, des vêtements bleu et un bonnet rouge. Tous, nous nous mettons à rigoleren pointant le Grand Schtroumpf du doigt. Là, Schtroumpfette vient vers moi, me regarde avec des yeux furax et me demande ce qu’il y a. Alors je lui montre le Grand Schtroumpf, et lui dis «Gross Schlumpf» ne sachant plus comment ça se dit en allemand. Et là elle merépond «Ah, Papa Schlumpf», se marre bien et retourne raconter la blague à ses potes.


À la fin du repas, le serveur nous propose un digestif, que nous acceptons. Mais avant de pouvoir demander ce qu’il a, il repart plus vite qu’il n’est arrivé et revient 2 minutes plus tard avec une dizaine de bouteilles entamées. Divers alcools forts s’offrent à nous, dont 3 grappas différentes, le Basanotto (Basilico, Salvia, Chinotto). Il faut goûter un peu à tout. C’est parti. La tablée a déjà été bruyante tout le repas et cela ne s’arrange pas.

À un moment, Virginie nous annonce que si l’un d’entre nous l’accompagne pour un plouf à la mer, elle s’y jetterait aussi. Elle me regarde et vite fait se reprend immédiatement pour dire qu’il fallait qu’au moins deux d’entre nous l’accompagne. Aussi vite accepté que proposé, au grand désespoir feint de Virginie, Loic, Virginie et moi-même nous mettons en route pour la plage. Les habits à même le sol ou accrochés à un poteau, nous courons dans l’eau froide pour en ressortir tout aussi vite.

Histoire de ne pas saler nos habits encore relativement propres, nous entamons le chemin de retour en sous-vêtements à travers le centre de Finale Ligure Marina. Les rues sont bondées ce samedi soir, c’est la fête partout. Nous traversons la place principale avec ses multiples terrasses tout aussi bondées. Les deux gaillards sont devant et Virginie en retrait à l’arrière pour le moment. Mais n’étant pas pressés, nous échangeons quelques plaisanteries avec des locaux amusés. Pour Virginie, tout ça ne va définitivement pas assez vite, elle souhaite se mettre à l’abri des regards aussi vite que possible.


De retour à l’appartement d’environ 40 mètres carrés pour 5, je ne retrouve plus mon portable. Loic m’offre tout de suite son aide pour aller le chercher. J’ai l’idée qu’il pourrait se trouver perdu sur la plage plutôt que dans la rue, car c’est là que j’ai retourné le pantalon pour le porter dans les bras, poche ouverture contre le bas. Un peu moins dénudés qu’avant, nous ressortons, Loic et moi. Nous retraversons la place dans l’autre sens, et allons directement à la plage tout en regardant par terre, sans grand espoir qu’il soit encore dans la rue si je l’avais perdu là. Arrivés à la plage, je n’y vois pas grand-chose et demande à Loic de mettre la lumière. Il me répond qu’il n’a pas pris son portable. Je cherche encore un peu dans la pénombre, et là : chouette ! Mon portable !

Nous retournons à la place et nous voulons commander une grappa en terrasse à un serveur qui nous acquiesce. Mais avant d’avoir pu nous asseoir, le patron probablement, nous indique que sans t-shirt, c’est mort. Il faut donc encore traverser la place pour retourner à l’appartement formidable dont la douche n’a aucune pression. Là nous parlons à Martina qui n’est pas encore endormie et qui nous accompagne, t-shirts et tout, à boire une dernière grappa. J’ai arrêté de compter le nombre de fois que nous avons traversé la place cette nuit-là.


Le lendemain nous nous réveillons un peu plus tard que prévu pour aller grimper à un spot que nous n’avions pas prévu de visiter. Nous partons un peu tard suite au sauvetage incongru du linge de bain à Loic qu’il avait réussi à laisser tomber des fils à lessive de la fenêtre. La serviette avait atterri sur le haut du cactus de la voisine du dessous qui finissait à hauteur du toit de sa cuisine. Nous délibérons si c’est malin de descendre sur le toit depuis la chambre avec ou sans corde pour s’assurer. Le toit n’ayant pas l’air bien solide, bien que rempli de crottes de pigeons, nous y allons chacun à notre tour pour se proposer pour l’aventure. Mais le risque de faire un gros trou dans le toit de la cuisine de la voisine nous retient un peu. Loic préfère tout de même ça que d’aller parler à la voisine pour lui demander de récupérer son linge. Là je rétorque que ce serait sûrement plus compliqué de lui expliquer pourquoi il avait fait un gros trou dans son toit de cuisine. Nous descendons donc chez la voisine, baragouinant tant bien que mal 2 mots d’italiens tout en gesticulant des mains pour se faire comprendre. Entre cucina et cucina, elle nous indique le chemin de la cuisine. Je montre le toit et une serpillière et elle me laisse entrer en action. Sans même démonter son cactus, je récupère la serviette à Loic du toit de cuisine de la voisine du dessous.

Ensuite, départ pour le café du matin. Car sans café, pas de journée. Enfin c’est un peu le motto des caféïnés. Pendant le café, nous optons pour une falaise orientée nord ou nord-est, histoire de grimper à l’ombre. En arrivant sur place, nous constatons qu’il fait quand même super frais avec le vent et de plus, les voies sont quasiment toutes occupées. Martina nous lâche en premier qu’elle allait partir faire un tour avec Nyx. Je l’accompagne à la voiture pour prendre mon pull qui me serait très utile pour apprendre ensuite que les 3 autres avaient décidés d’abandonner aussi.

Second départ, nous partons pour une falaise plein sud. Ben oui, c’est mieux de grimper dans le cagnard qu’à l’ombre et avec du vent. Très chouette site de grimpe cette fois-ci, avec en-dessous, une sorte de demi-caverne en amphithéâtre avec quelques voies de grimpe. Nous passons au site et grimpons quelques chouettes voies en 5. Ceci après avoir longuement cherché le bon chemin à travers monts et buis.

Le troisième soir, apéro et souper dans le restaurant le plus touristique de la ville. En bord de mer, c’est l’usine à plats. Tout est à la chaîne, le service comme la préparation des plats qui nous laissent un goût un peu amer de terminer sur un restaurant pareil. Sortis de la là, nous sommes allés déguster une bonne petite bière au Sir Picc, un petit bar fort sympathique avec de bonnes bières en pression comme en bouteille. C’est là que nous finissons notre troisième journée.

Autant dire, que le réveil tôt que nous avions prévu pour la dernière journée, nous l’avons tous raté. Avec Martina, nous pensons partir vers les 14 heures au plus tard, en espérant arriver entre 20 et 22 heures à la maison. Pari réussi, malgré quelques allers-retours pour trouver la bonne petite route de montagne. Virginie a décidé de faire une petite longue voie avec Loic et Xavier afin de réapprendre les manips. La falaise de Tre Porcellini nous a accueillie avec quelques italiens et allemands qui nous ont proposé une première 5c très sympa. Ensuite nous avons fait une 5c/6a de deux longueurs avec une corde.

Nous descendons, Martina et moi-même, du site de grimpe, et partons à 14 heures pile du spot. Seule une attente de 40 minutes à Gran San Bernardino nous a retardé quelque peu.

Arrivés sains et saufs à la maison, nous nous sommes félicités d’un magnifique week-end en Italie.

Image App

https://www.recallswiss.admin.ch/customer-access/index.html#Recalls/328

En collaboration avec le BPA, Bureau de prévention des accidents, EDELRID informe d'un problème de sécurité concernant les vis d'anneaux Screw-D qui ont été montées dans différents produits et composants pour l'escalade. Il y a un risque de chute. Les vis concernées doivent être remplacées.

Ça alors! Encore une aventure avec Mikka et Marcel.

Eh bien oui. Et accrochez-vous: Virginie a osé se joindre à nous.

Bienvenue dans les plans foireux à Mikka.

Suite à une idée de François, nous sommes partis dans une autre direction qu'à notre habitude: le canton de Neuchâtel, et plus précisément à Fleurier dans le Val de Travers. Cela nous a évité les bouchons pour aller et revenir du Valais aussi. Car il y a des façons plus agréables de passer du temps que d'attendre dans une voiture stagnante sur l'autoroute.

Donc bon, il va sans dire que la route pour Fleurier est normalement assez facile à trouver. Le GPS voulait nous faire passer par Neuchâtel, mais faire le détour ne nous intéressait pas énormément. Ayant remarqué cela qu'à la sortie d'Yverdon Ouest, nous avons dû sortir à Grandson. De là, nous pouvions encore monter en direction de Mauborget, même si la route est moins directe que de passer par Ste-Croix. Seulement, il a fallu redescendre sur Ste-Croix, car la route directe était fermée. Petit détour supplémentaire. Dans la descente pour entrer dans le Val de Travers, nous avons suivi un téméraire motard qui n'avait pas froid aux yeux. Un peu de neige sur la route aurait eu raison de pas mal d'audacieux. Arrivés à Fleurier, nous avons dû contourner et monter la colline en direction du Haut-de-la-Vy.

La route nationale fait place à une route de campagne qui fait place à un chemin goudronné. A un moment, il faut même passer une interdiction de circuler pour aller se parquer vers l'antenne, comme indiqué dans le topo du CAS.

De là, on part à pieds à travers champ (ou champ de neige). Nous ne connaissions pas l'état d'enneigement. Heureusement, la couche n'était pas très profonde est presque solidement gelée. Juste pas assez gelée pourtant, car après une demi-seconde du poids du corps sur la neige, et nous nous retrouvions enfoncés. J'ai donc proposé mes raquettes à Mikka qui n'avait que des baskets et j'ai chaussé mes bottes de neige.

Le chemin est assez bien expliqué si on passe sans neige, j'imagine, mais là nous avons un peu galéré. Nous avons fini par trouver la grange où il faut tourner et ensuite l'accès à la falaise. Il y a une ouverture dans le muret de pierres par où il faut descendre pour accéder aux voies.

La falaise à Maillé surplombe Fleurier et est orientée sud/sud-ouest. Avec quelques sapins qui cachent un peu la falaise et l'altitude entre 1000 et 1100 mètres, ce n'est pas une très bonne falaise hivernale. Vu l'orientation, elle sera sûrement très bien au printemps et en automne. Mais là, il faisait vite un peu frais.

Les voies y sont par contre très chouettes et les cotations semblent assez correctes.

Virginie nous a rejoint un peu après notre arrivée et nous avons profité jusqu'au coucher du soleil. Cela vaut la peine de rester pour le coucher du soleil. En-dessus des voies, il y a un espace pic-nic et grillades où l'on pourrait sûrement aussi très bien poser deux ou trois tentes.

Une belle sortie pleine de découvertes.


Quelques statistiques:

  • 1h45 de route aller (avec détours)
  • 1h30 de route retour (par Ste-Croix sans détours)
  • 30 minutes de marche d'approche
  • 20 minutes de marche retour
  • environ 4 heures sur le site



Lundi je me suis promené à la Dôle. Il faisait beau et c’était une très belle sortie. Mais il me manquait le côté Alpes de la montagne. Il va sans dire que la Dôle, c’est une colline à côté. Le jour suivant, à la bière après la grimpe en discutant avec les potos, quelqu’un a sorti les Rochers-de-Naye pour une raison quelconque.

C’est à partir de là que j’ai eu cette folle idée d’aller voir si la via ferrata du Rochers-de-Naye était par hasard accessible et faisable en hiver. Il va sans dire que c’était seulement en connaissance du peu de neige actuellement disponible. J’ai été très surpris, car malgré ses 2000 mètres, le niveau de neige était vraiment très bas.

C’est une journée à trois erreurs.

En sortant du train, j’ai regardé la falaise dans laquelle se trouve la via ferrata, et je me suis dit que j’avais deux possibilités :

  • descendre dans le gouffre pour remonter en face ;
  • suivre la pente raide jusqu’à la falaise et de là jusqu’au pied de la via.

Première erreur : j’ai choisi la deuxième possibilité, en adaptant un peu le tracé, je me suis permis de marcher sur la galerie du train jusqu’au pied de la falaise, car je voyais que le saut était relativement bas. En arrivant au bout de la galerie, j’ai vu qu’il y avait malgré tout un bon mètre, j’ai donc déchaussé mes raquettes, treuillé mon sac à dos en bas accroché à deux dégaines et demies, lancé les bâtons puis les raquettes. Jusque là, tout va bien, me suis-je dit. Erreur numéro deux: j’ai lâché la sacoche avec l’appareil photo droit derrière. Elle ne s’est malheureusement pas arrêtée au même endroit que le reste de mon matériel. Je m’y vois encore, à me demander jusqu’à où cette foutue sacoche allait descendre. Eh bien mes amis, tout en bas !

Après être moi-même descendu de ma galerie, j’ai rechaussé mes raquettes et remis mon sac sur le dos. Expédition sauvetage d’appareil photo en cours. La pente raide m’a permis une descente relativement rapide, si ce n’est pas très rassurante. Arrivé au rocher devant lequel se trouvait mon appareil dans sa sacoche, j’ai vite fait un tour des dégâts. Tout va bien, seul le filtre de protection avait explosé. La sacoche avait perdu un bout de sangle, mais ça c’était facile à remettre. Après avoir noyé mon appareil en Égypte, ça m’aurait fait mal au c*l de casser son remplaçant à peine six mois plus tard.

La remontée jusqu’au pied de la falaise ne s’est pas fait sans peine. La couche de neige était fine et principalement gelée. Là ça crochait bien avec les crampons des raquettes.Mais à certains endroits, la neige était poudreuse très sèche. Là il fallait tout faire pour rester dans la pente à moins de finir comme mon appareil photo. Longer la falaise c’était encore le même exercice. J’ai suivi les traces d’un chamois, mais autant dire que je n’ai pas son habileté.

Je ne savais plus exactement où était le départ de la via ferrata et j’ai eu la pensée d’abandonner et de faire un autre tour, quand j’ai finalement vu la plaquette. Les échelons étaient en place et aucune interdiction ne limitait mon passage. J’ai donc gravi tant bien que mal les touffes d’herbes gelée jusqu’au départ. C’était encore bien casse-gueule.

La via ferrata même c’était la partie la plus aisée de ma petite aventure. Juste deux passages légèrement enneigés. Rien de bien terrible en somme. Je ressentais par contre la fatigue dans les bras, de ma session de grimpe de la veille. Arrivé à l’échappatoire j’ai pris pour une fois la bonne décision de sortir par là. L’erreur aurait été fatale, car j’aurais dû faire les 150 mètres de la via en descente pour ressortir malgré tout par l’échappatoire, tellement le haut de la sortie principale était enneigée. C’était bien le seul endroit où il y avait une couche de neige conséquente.

Je suis arrivé en haut sain et sauf et j’ai pic-niqué au sommet de la via sous un soleil éclatant avec vue sur le bassin lémanique sous une couche d’épais brouillard.

L’aventure n’était pas terminée pour autant. J’ai pris la direction du sommet principal des Rochers-de-Naye pour aller admirer la vue. Après cela, il était à peine 14 heures. Un peu tôt pour retourner dans la peuf. Je me suis dit que j’allais descendre un bout dans la vallée, pour contourner l’arête des Rochers-de-Naye et retourner sur l’arrêt Jaman. C’était l’erreur numéro trois.

Heureusement, au fonds de la vallée, à peine plus loin que l’alpage, j’ai rencontré un sexagénaire en grande forme. Parti à 9h30 de Montreux, il avait gravi pas loin de 2000 mètres pour arriver au sommet quelques cinq heures plus tard. Celui-ci m’apprend que de faire le tour prendrait à peu près trois heures. Avec le dernier train partant à 16h11, j’ai fait demi-tour instantanément. Ça m’aura fait une balade de plus.

Arrivé à la gare avec une vingtaine de minutes d’avance, j’ai pu me reposer un peu et profiter encore quelques instants du paysage magnifique.

Suite à ses diverses photos publiées dans le groupe «Escalade», Léo m’avait promis une sortie d’initiation à la spéléo. Léo fait partie du club de la Vallée et il explore et prépare de nouveaux passages. Il connaît ces grottes mieux que ses poches.

Il nous a donné rendez-vous à 9 heures chez Carine le dimanche matin. Carine habite couramment au Sentier, ce qui s’y prête bien pour aller découvrir les différentes grottes de la région. La découverte du jour, pour nous autres nouveaux initiés, fait partie du réseau des Fées, qui a aussi une sortie à Vallorbe. Vallorbe qui peut d’ailleurs être rejoint en 8 heures sous terre depuis notre point de départ.

En arrivant, Léo a tout de suite installé une corde qui nous permettrait de faire des exercices avec le matériel spécifique à la spéléologie. Nous avons commencé par une session café/croissant au chocolat avec les divers participants de la journée. Les participants sont Lionel et son fils Alexandre qui sont aussi en mode découverte ; Paul le doyen du groupe ainsi que celui qui a le plus d’expérience ; Carine, nouvelle adepte et notre accompagnatrice préférée ; Léo, le chef de l’expédition et moi-même, votre narrateur.

L’expédition, donc, a commencé dans le garage a Carine, après avoir terminé le café au chaud. Il s’agissait de s’équiper en mode «caverne». Une combinaison pour garder la plupart de la glaise à l’extérieur, du matériel spécifique pour monter et descendre sur les cordes semi-statiques installées dans le réseau sous-terrain, des bottes de pluie, un casque et une lanterne. Sans oublier une bonne paire de gants de jardinage.

Après avoir testé les manipulations pour monter et descendre sur une corde semi-statique, nous nous sommes mis en route en direction de Jura Parc. En chemin, Léo a contacté la personne de piquet du jour pour l’informer de notre sortie, de l’heure probable de la fin de la sortie et de l’heure à laquelle il vaudrait mieux appeler les secours si nous n’avions pas donné signe de vie.

Quelques virages après Jura Parc, Paul a arrêté son bus et nous sommes sorti dans le froid mordant. C’était sec, mais il faisait à peu près -7 °C. Nous n’avions pas prévu de gants pour la partie randonnée dans la neige, et nous avions à peu près tous les doigts glacés. Ça caillait vraiment ! Avant de partir, nous avons chaussé les raquettes, et empaquetés quelques Balistos que Paul avait emportés. Ceux-ci nous seraient bien utiles un peu plus tard.

Après environ 10 minutes sur un chemin enneigé, nous avons coupé dans la forêt en pente raide en direction de l’entrée de la grotte. Entrée, si on peut ainsi dire… Il s’agit en fait d’un bidon en métal posé à terre à l’horizontale. Du côté intérieur du bidon, il y a un cadre pour la porte qui rapetisse encore un peu l’ouverture. Déchaussés des raquettes, nous avons laissé le matériel superflus à côté du bidon. Ce bidon a été mis là pour empêcher des gens d’accéder à la grotte «par erreur».

Léo s’est faufilé dans la grotte en premier, je lui ai passé son sac avec le pic-nic et quelques autres affaires avant de le suivre. Il ne faut pas avoir les épaules trop larges pour passer le bidon.

De l’autre côté, il vaut mieux se sécuriser tout de suite à l’aide de la longe double en Y. Le premier puits nous attendait en contrebas d’une petite échelle. Là, il y a aussi le carnet des visites. Ce carnet permet au secouristes de connaître le but de la visite et l’heure de départ, principalement.

Et voila, c’est parti. Nous y étions. Plus de retour. D’ailleurs, ç’aurait été compliqué, les suivants passaient déjà la tête à travers le bidon. C’est le moment de mettre les pieds contre le mur, de poser les fesses sur le rebord du puits et de fixer son descendeur sur la corde. Une manipulation pour bloquer la corde et on se pend dans le vide qui a l’air infini dans la pénombre. Je suis Léo jusqu’à la prochaine fraction et nous descendons. Les autres nous suivent un à un dans les puits qui s’enchaînent jusqu’à arriver à notre profondeur verticale maximale du jour : environ -146 mètres sous terre.

Lors de la descente nous avons pu bien observer les différentes formations rocheuses et calcaires qui s’offraient à nos yeux. C’est difficiles à décrire sans le vocabulaire adéquat, mais il n’y a qu’à regarder les photos. En tout cas il y avait les stalactites qui tombent et les stalagmites qui montent en bon nombre.

Dans la salle au terme de notre descente, nous avons dégusté notre pic-nic composé de quelques petits sandwiches, chocolat et Balistos pour nous donner de l’énergie pour la suite. Les kits, nous allions les laisser sur place. Pas besoin de traîner les baudriers et le matériel de corde plus que nécessaire dans la boue.

La traversée, c’est un petit peu de désescalade et beaucoup de rampage dans la boue et les flaques d’eau. Heureusement il fait dans la caverne une température assez agréable, d’environ 8 °C. Cette température ne varie que très peu au fil des saisons. Tant que nous bougeons, nous n’avions pas froid, malgré les genoux et mains mouillées. Les bottes de pluies nous ont tenu les pieds au sec lors des traversées des flaques et bassins d’eau, dont certains étaient probablement plus profond que la hauteur de botte. Mais nous avons réussi à passer au bord de ces bacs. Après un long passage à ramper, nous avons pu nous redresser pleinement et marcher sur une formation de roches comme un Emmental mais avec plus de trous que de fromage. Et il ne faut pas se rater, car une chute pourrait s’avérer fatale, tellement ces roches particulières sont coupantes. Plus loin, à la salle des Épées, se trouve un petit lac sous-terrain. Nous y sommes arrivés après environ 2 heures et demie de descente et traversée.

Après un bref arrêt de contemplation au lac, nous avons rebroussé chemin et nous sommes retrouvés à l’endroit où nous avions laissé notre matériel. Nous nous sommes rééquipés, avons mangé un Balisto et finit le chocolat avant de commencer l’ascension.

Je me suis proposé de mener la danse, enfin la montée, mais c’était un peu une danse, surtout la première. Il faut mettre la poignée sur la corde, mettre la corde dans le crawl.

Jusque là, tout va bien. Après il faut s’asseoir dans la corde et monter les pieds pour mettre les étriers et ensuite monter la poignée plus haut. Il faut après pousser dans les étriers pour faire coulisser la corde dans le crawl, qui est fixé au baudrier. Au début, la corde n’est pas assez lourde en dessous, il faut donc la faire coulisser à la main.

La remontée, c’est ce qu’il y a de physiquement plus dur dans la spéléo. S’asseoir, monter les pieds, monter la poignée, tirer sur la poignée, pousser les pieds dans les étriers, répéter ça. L’ascension du premier puits me paraît infinie et il ne faut ni aller trop vite ni trop traîner. Les autres attendent, mais il faut aussi éviter de trop transpirer, car dehors, c’est glacial.

J’enchaîne les puits avec les fractions et les déviations à l’inverse de la descente. Je coince mon crawl en bout de corde lorsque je me décale à l’horizontale sur la première déviation. Je libère la corde avant d’avoir enlevé mon mousqueton. Des petits détails qui peuvent rendre une manipulation simple plus difficile à accomplir. Léo me suit de près. Dans les derniers puits, Léo appelle Alexandre qui le suivait, mais n’obtient pas de réponse. Bizarre, nous avons attendu un peu, puis il me dit qu’il entend du babillage. Tant que personne ne gueule, c’est bon signe. Mais un silence absolu ça peut aussi être mauvais présage. Tout va bien, Alexandre n’a juste pas répondu. En haut du dernier puits, vers la sortie, il commence à faire plus frais, nous avions transpiré avec l’effort et là nous ne faisions plus qu’attendre. Une fois les quatre premiers arrivé en haut, nous sommes ressortit par le bidon, dans ce froid redoutable.

Les raquettes chaussées, nous sommes repartis en direction du parking, et de là en direction de chez Carine pour une bonne raclette bien méritée.

François propose une semaine d'escalade à Strasbourg...

- Mais…Strasbourg…. C’est pour aller picoler ? On n’y va pas pour grimper ! Pinot blanc, pinot noir, pinot gris… mais il n’y a pas de falaises !!! Il n’y a que de la forêt et des châteaux par ici… ???


Site d’escalade « Château de la Roche »

- Régula, viens, on prend le château d’assaut !
- Mais nooon, pas par l’escalier ; prépare ta corde !
- Facile, on est sur du terrain connu, c’est la même roche que le haut de Salvan.


Strasbourg

- La cathédrale, ça se grimpe ???
- Ben oui, c’est la même roche que partout en Alsace ! Sauf que les ouvreurs y ont taillé des prises.


Site d’escalade « Kronthal »

François : « On se chauffe dans la 6a »

Les locaux arrivent quand François descend « Elle est jolie, ta 6c, non ?»

Dada : « Et ma 5c, celle où j’ai dû prendre la perche pour monter au deuxième point, c’était aussi une 6c? »


Site d’escalade « Klingenthal »

- François, il est où le point ?
- Plus haut !
- François, il est où le point ?
- Plus haut !
- Françoiiiiis, il est où le point ?
- Plus haut !
- François, je suis au relais…
- Ben, je t’avais dit que le point était plus haut !

- Dada, tu grimpes en moul’ ou en tête?
- En moul’ ! Euh mais ouais… en fait avec toutes ces vires, tête ou moulinette pour la sécurité c’est pareil.


Site d’escalade « Krappenfels »

- Il parait que les Alsaciens appellent cette roche du pudding… moi ça me fait plutôt penser au sable de la plage de Rolle mais en vertical.


Site d’escalade « Falkenstein »

- On a dit qu’on allait faire de la grimpe de papy aujourd’hui.
- Dis-donc, les papys grimpent dur ici.
- Mika, c’est parce que tu es trop jeune que tu galères dans la 6c !



Faire ou ne rien faire, telle est la question…

- Ne rien faire c’est déjà faire quelque chose ? Du coup, on a fait quelque chose aujourd’hui…
- Bien sûr qu’on a fait quelque chose : on a bu de la bière. C’est important, ça. Et vu le nombre de cadavres, on a fait pleins de choses.

Peut-être que vous avez un vague souvenir de répétition avec ce titre. Effectivement, il y a un an, nous devions aussi partir en vacances à Arco. Mais nous avons eu un petit empêchement.

Cette fois-ci, c'était la bonne ! Incrusté un peu à la der, j'ai pu participer à ces chouettes endroits en compagnie d'Alex, Virginie, Vincent et François notre G. O. (gentil organisateur).

Pour situer, Arco se trouve au bout nord du lac de Garde, dans la région Trento du nord de l'Italie, à quelques kilomètres au nord-ouest de Vérone. Il faut compter environ 7 heures de route depuis Nyon pour y arriver avec quelques pauses café, pipi, croissant, etc. La route du col du Grand Saint Bernard était encore ouverte en septembre pour l'aller et le retour, malgré les quelques 2 degrés qui nous ont accueillis au sommet.

Arrivés vers le lac de Garde, nous n'étions pas encore à Arco. Mais François nous a fait découvrir une jolie falaise le long d'une rivière traversant un chouette petit défilé vers Affi. La Falesia di Caraino se trouve sur la berge de l'Adige, rivière qui longe le lac de Garde sans jamais le rejoindre. C'est là que Alex et Vincent nous ont rejoint, car nous avons fait la route avec deux voitures.

Falesia di Ceraino

Après quelques voies pour se mettre dans l'ambiance vacances d'escalade, nous sommes repartis direction le nord et Arco. Le lac de Garde ne se voit pas encore à cet endroit, car il y a une chaîne de montagne qui en cache la vue. Ce qui a pour effet que la première vision est au passage de Nago-Torbole, mini-col qui donne ensuite une magnifique vue sur le bassin d'Arco. Une excellente mise-en-bouche après une longue route !

Lac de Garde depuis Nago-Torbole

Nous avons ensuite pris résidence dans une maison verte dans le village de Dro, à quelques minutes au nord d'Arco, où le propriétaire et grimpeur nous a accueilli avec enthousiasme et des guides d'escalade.

Toute la région autour d'Arco est remplie de sites de grimpe. C'est un vrai terrain de jeu pour les grimpeurs de tout niveau. En plus, sur la majorité des sites, une pancarte avec les voies est affichée. Les chemins d'accès sont souvent bien indiqués et très bucoliques à travers les oliviers. Souvent très raides aussi, il faut s'accrocher. Le plus dur pour nous, était de trouver un site de grimpe satisfaisant tous les membres du groupe. Car nous avions deux bons niveaux d'écart. En 15 minutes, nous pouvions nous rendre à une dizaine de sites de grimpes aux alentours. Le plus long temps de trajet a été quand nous avons fait un saut jusqu'au village de montagne de Ranzo, un peu plus au nord. Ceci par choix, pas par nécessité.

Falesia Policromuro

Les sites les plus connus et les plus beaux, sont aussi les plus patinés, mais à part à Falesia Policromuro, nous avons toujours réussi à grimper sans zipper. Il faut dire que la roche est d'une qualité superbe. Pour les photos d'exception, c'est Segrom qui se prête le mieux au jeu, même si Policromuro est incroyablement belle avec toutes ses couleurs.

Segrom

Les vacances se sont passées dans une agréable ambiance avec de bonnes rigolades, de la bonne bière et de bons petits plats préparés avec amours par notre chef cuisinier et ses assistant-e-s.

Cet été, Patrick nous a proposé de combiner trois activités en un week-end.

  1. La moto c'est chouette, mais c'est beaucoup mieux quand on a un but;
  2. L'escalade dans un endroit magnifique en montagne c'est le but;
  3. Le camping c'est pour éviter de redescendre le même soir.

Il était prévu que nous partions à 5 motos, mais finalement, nous n'étions que 3 au rendez-vous à Gland le matin du départ: Regula, Mikka et moi-même. Patrick avait eu un accident le soir d'avant, n'avait pas pu se joindre à nous directement. Elias allait nous rejoindre directement sur site avec une amie à lui au lieu de faire la sortie moto.

Nous étions donc les trois sans contrainte de temps à pouvoir décider de l'itinéraire. J'ai donc proposé de raccourcir le temps de trajet en prenant l'autoroute jusqu'à Lausanne Belmont pour ensuite prendre les routes de la Petite et Grande Corniche. La suite du trajet passerait par Aigle et le col du Pillon pour arriver aux Gastlosen par Saanen.

Nous avons donc suivi cet itinéraire non sans quelques encombres et embrouilles. À Saanen nous avons eu des nouvelles de Patrick qui avait passé la nuit aux urgences et avait récupéré un peu de sommeil dans la matinée.

À partir de Saanen, la route se fait tout mini pour monter la montagne avec virages sans visibilité et des grilles à vaches pour pimenter le parcours. Le site de grimpe du coin est très connu et le paysan du coin a aménagé un parking en dehors de l'enclos à vache du pâturage. Il laisse aussi volontiers camper les gens, du moment qu'on le défraie d'une modeste somme de CHF 10.- par voiture.

Sur place et prêts à grimper vers les 15h, il s'est mis à pleuvoir légèrement, et les prévisions indiquaient une grosse pluie pour 17h. Nous étions un peu déçus de ne pas pouvoir grimper ce même jour. Mais finalement, après la première averse, le beau temps est revenu, et nous avons même évité la seconde averse.

Le style de grimpe des Gastlosen est très particulier (en tout cas à cet endroit). Il s'agit de cannelures à prendre en opposition avec les pieds et en pince avec les mains. Surtout ne pas trop s'allonger, car c'est le zip assuré.

Sur place, nous avons rencontré le groupe à Nathalie qui avait organisé une sortie avec l'association. Nous lui avions communiqué notre arrivée quelques jours avant pour synchroniser une partie du planning. Nous avons donc grimper un moment avec Stéphane et Salem ainsi que d'autres groupes qui allaient aussi passer la nuit sur place.

Le soir, Patrick nous a rejoint en voiture pour éviter d'avoir à s'équiper par-dessus ses blessures récentes. Il a pu acheter de la nourriture et des bières que nous n'avions pas pu emporter en moto. Elias et son amie nous ont rejoint aussi et nous avons lancé le feu de camp, monté les tentes et passé une chouette soirée en montagne.

Après une nuit pas trop désagréable sous tente et sur matelas gonflable, nous avons tenté une longue voie de cinq longueurs avec Elias et Salem. Malheureusement, nous avons perdu pas mal de temps pour les deux premières longueurs et avons dû abandonner. Mais ce n'est que partie remise. Il fallait penser au retour qui risquait de prendre plusieurs heures par le Jaunpass et Bulle.


La nouvelle via ferrata de Niouc, qui a ouvert début d'été 2021 est fort sympathique. Elle se laisse accompagner d'une petite randonnée. Habituellement elle est accessible depuis Chippis, mais il y a eu un éboulement et le sentier du bisse de Ricard n'est pas passable en ce moment. Veuillez vous référer au site de l'assocation.

Pour accéder à la via, il y a donc deux solutions en ce moment:

  1. Accéder via le pont suspendu de Niouc, traverser le pont, monter un peu, puis descendre sur la droite. Le sentier est très raide et un peu casse-gueule. Mais par temps sec, c'est largement passable. On se demande quand même pourquoi il n'y a pas quelques cordages à certains endroits :-)
  2. Accéder la via par l'autre côté (Vercorin) et descendre par le même sentier que l'option 1.

Les deux options vous feront traverser le pont de Niouc.

La via se fait du côté de Niouc, et son arrivée est le bar du bungee du pont de Niouc. Il faut compter presque 1 heure pour descendre au fond de la gorge et environ 50 minutes pour la via. Le pont de singe qui fait traverser la via est un double câble sous les pieds, ce qui peut perturber un peu. La via n'est pas bien difficile, et vous aurez probablement l'occasion de voir plein de jeunes sauter du pont pendant votre ascencion.

Pour traverser le pont, une cotisation de CHF 5. par personne est à payer au bar du bungee.

Au bar, goûtez la bière NEIPA (New England IPA) de Niouc qui est rafraîchissante et a un goût sympathique. Le brasseur nous a informé que c'est une IPA typée américaine. Il y a aussi un chouette espace grillades, mais je ne connais pas les modalités.

La petite dernière de Saas-Fee vous mettra sous le charme. C'est une petite via dans un cadre splendide. Son départ est à quelques 200 mètres après la cabane de Britannia en venant de la station de Felskinn.

Nous nous sommes rendus à l'Alpin Express 1 à 7h du matin, afin de prendre la première télécabine. C'est sans compter tous les groupes déjà présents. Les groupes de jeunes skieurs attendent sans faire la file, donc il est normalement aisé de leur passer devant. Une fois arrivé à Morenia, il faut continuer l’ascension en direction de Felskinn avec l'Alpin Express 2. Bien sûr, les motivés pourront faire l'ascension à pied. On parle ici d'un dénivelé d'environ 1300m (1700m à Saas-Fee et 3000m à Felskinn).

Une fois à Felskinn, il faut emprunter le sentier qui traverse le glacier. C'est indiqué par un panneau sentier de haute montagne (blanc-bleu-blanc). Il faut absolument ÉVITER de passer par le sentier qui longe la falaise, car il y a énormément de chutes de pierres. A moins que vous ne cherchiez les exploits style Mario bros. Ce sentier est FERMÉ. Oubliez-le. Il faut prendre le sentier qui descend dans le vallon et remonte sous la cabane de Britannia. De là, continuez après un bol de bouillon pour vous requinquer de l’essoufflement d'altitude.

La via démarre à environ 200 mètres en contrebas de la cabane, sur le flanc sud-sud-est de la montagne Hinter-Allalin. Nous l'avons gravie en un poil plus qu'une heure. Il faut compter environ 45 minutes pour la descente à la cabane et 1h15 jusqu'à la station de Felskinn. Compter plus qu'une demie journée, si vous partez de Saas-Fee. Une autre option serait de dormir à la cabane.

Techniquement, la via nous a beaucoup plue, avec beaucoup d'accès à la roche, au lieu d'échelons partout. Il faut par contre faire attention, car j'ai "arraché" une de mes prises de main, et fait descendre plusieurs galets en contrebas. Heureusement, vu l'accès un peu "difficile", il y a peu de passage. Ce n'est pas une via difficile, mais pour économiser son énergie, certains pas de grimpes pourront vous aider. Mais attention, ce n'est pas non plus une via que je recommanderai à des débutants.

En tout cas, nous en avons super bien profité. Les chamois et bouquetins ne sont pas non plus très peureux d'ailleurs.

Pour plus d'infos:

Semaine d’escalade à Chamonix… euh… Meiringen… euh…

Euh, semaine d’escalade? Au juste, nous avons fini par faire autant de shopping que d’escalade, donc déjà le terme « semaine d’escalade » interroge. Et nous avons mangé définitivement plus de gâteaux que de Cliff.

Car… pour l’édition 2021 de la semaine d'escalade estivale, il pleuvait des poissons et les grimpeurs avaient intérêt à enfiler des palmes plutôt que des chaussons de grimpe.

Le début de nos vacances était encore dans le spectre de la normalité. Journée d’escalade bonnarde en couenne à Interlaken. Le secteur Neuhaus est « the place to be » dans la région. La semaine semble bien commencer.

Par la suite, nos vacances ont plutôt fait penser à un cours de plongée sous-marine ou un exercice de pompiers. Nous devions donc trouver des plans B, C, D... heureusement que l'alphabet a plein de lettres. La bonne humeur par contre était au rendez-vous de A à Z.

Mais donc, à défaut de pouvoir vous raconter des aventures de conquête de sommets au cœur de notre cher petit pays ensoleillé, nous allons nous pencher un peu sur les ouvreurs de la salle de grimpe à Interlaken. Notamment sur René qui est l’auteur de la plupart des voies artificielles.

Notre image mentale de René nous décrit un homme dans sa 60aine, petit, trappu, montagnard, un homme du coin qui a bien les deux pieds sur terre. Il aime manger le Schublig avec des cornettes et de la purée de pommes. En été il passe le plus grand de ses heures suspendu à quelque part sur une paroi de la région. En hiver, il donne des cours de ski. C’est seulement dans l’entre-saison qu’il consacre un peu de son temps bénévolement à la salle de grimpe de Interlaken. D’où le fait que toutes les voies qu’il a vissées sont faites en octobre ou en novembre… 2017, 2018, 2019, 2020.

Comme déjà décrit dans notre tableau imaginaire de René, on se visualise un montagnard habitué. La grimpe n’a plus de surprises pour lui, les voies qu’il ouvre n’en n’ont pas non plus. Pied gauche, pied droit, main gauche, main droite. Mais si notre hypothèse est juste et que d’habitude René grimpe sur coinçeurs et avec une corde à chanvre, on peut tout à fait admettre que ses exploits sont respectables.

L’évaluation du degré de difficulté est facilement réglé pour René. Plus c’est dur, plus les prises sont petites. Les mouvements restent les mêmes…: la position de la grenouille! Ce qui nous perturbe beaucoup plus que René. Lui semble être habitué à un taux d’humidité de l’air de 130% et des voies de grimpe complètement trempées. On se demande même s’il n’est pas l’auteur de la Via Ferrata de Kandersteg, qui suit si méticuleusement les coulées mouillées… et qu’on a d’ailleurs abandonnée en cours de route, car nous ne nous sentions pas assez expérimentées en patinage artistique!

Mais retour à la salle de grimpe d’Interlaken… En étudiant les dates d’ouverture des fameuses voies de René, nous avons également observé que les restrictions du coronavirus ont miné grave le moral des suisse-allemands. Après la première vague, René est encore retourné en salle pour ouvrir deux-trois nouvelles voies, mais la deuxième vague l’a complété achevé. Comme plein d’entre nous il n’avait visiblement pas très envie de s’étouffer dans son masque en étant suspendu à une paroi artificielle. Avec comme résultat, que les grimpeurs d’Interlaken s’entraînent depuis une année sur les mêmes voies. Toute notre sympathie! Cela nous apprend à relativiser et à être contents de ce qu’on a. La prochaine fois que nous sommes à Totem en train de nous demander si le nouveau bloc avec l’étiquette verte devrait être coté en bleu ou en orange, rappelons-nous de nos acolytes d’Interlaken qui grimpent les mêmes voies depuis novembre 2020 et pour qui toutes les prises semblent être blanches.

Malheureusement nous n’avons pas croisé le vrai René, ouvreur à Interlaken, dans la salle de grimpe et nous ne pouvions pas confirmer si nos hypothèses sur sa personnalité étaient véridiques ou non. René était probablement en montagne, malgré les trombes d’eau qui tombaient pendant notre fameuse semaine d'escalade… un vrai montagnard quoi. En tout cas, plus que nous qui nous sommes laissés effrayer par quelques dalles quelque peu glissantes.

Vendredi matin, 8h00 et les gouttelettes de pluie sur notre toit font toujours concurrence à l’amicale des tambours de Spiez. On décide de terminer cette semaine d’escalade sans avoir testé les falaises de Meiringen. Que les princesses de l’escalade de la région chassent leurs crapauds toutes seules!

De peur de tomber sur un René Bis à la salle d’escalade de Thoune, nous avons tenté une falaise en-dessus de Wimmis: la Weissenfluh. Qui l’eut cru? Soleil au rendez-vous, magnifique calcaire et voies intéressantes. Mais là, nous n’avions plus le temps d’écrire, nous devons rattraper les longueurs que nous n’avons pas pu faire les jours avant!

« Prends-moi seeeec !!! »


P.S. pour PMS: si vous proposez des semaines de grimpe, pensez à prendre un abonnement « ensoleilement maximal » pour la région où vous souhaitez partir...

Un week-end ensoleillé, pur bonheur, nous a été proposé par Olivier.


L'intitulé était relativement simple: accueuil à son chalet à la Tzoumaz pour un week-end d'escalade. Les détails se prépareront ensembles.

Nous étions 3 au rendez-vous: Mikka, Nathalie et moi-même. Sur place, nos hôtes Olivier avec son fils Alexis.

Afin de profiter pleinement d'un week-end de grimpe à l'extérieur et en Valais, nous avons proposé à Olivier de venir le vendredi soir, au lieu de se donner rendez-vous le samedi matin à 11h au pied du rocher-maison de la Tzoumaz. Grand bien nous a fait, car nous avons du coup pu profiter de faire deux longues voies, sur deux sites différents. Le soir même, nous étions tous tellement claqués, que nous sommes partis dormir assez tôt.

La première, sur le site de la Dyure en d'suss de Martigny. Séparés en deux groupes de grimpeurs, nous avons débuté les longueurs vers les 10h. Il fallait changer de vallée, faire la marche d'approche d'une trentaine de minutes et préparer le matériel. Tout ça, en se levant vers les 7h30.


Deux groupes, je disais donc: Alexis et Mikka, les meilleurs grimpeurs, ont formé un premier groupe qui se sont attaqués à la voie "Moment authentique". Nathalie, Olivier et moi, avons formé le second groupe et avons attaqué la voie la plus facile. Autant dire qu'elle n'était pas si facile. Deux corde et assurage en doublette nous ont permis une ascencion plus rapide que chacun son tour, mais c'est normal ça, en longue voie. Pour le coup, ni moi, ni Nathalie n'avons fait de longueur en tête.

Le rocher, un beau granit, très rugueux avec une excellente adhérence. La difficulté: trouver des bonnes prises de main. La technique: faire confiance à ses pieds ! C'est plus facile à dire qu'à faire pour certains.


Ce soir là, nous sommes allés rejoindre Morphée encore plus tôt que vendredi. Vers 22 heures, tout le monde était au lit. Lever prévu à 7h30 le lendemain matin pour un départ vers les Diablerets à 8h30.

Nous sommes arrivés au pied des voies sur le coup des 11 heures, suite à une marche d'approche d'une petite heure.

Sur cette falaise, la roche était différente, une sorte de calcaire très adhérent. La première longueur, une 4b, m'a paru difficile en tête. Mais il fallait se chauffer. La seconde en 5b m'a paru limite plus facile. C'est dans la tête. Du coup je me suis lancé sans trop d'inquiétude dans la 5c, qui m'a mis une rouste. J'y ai trouvé un chemin alternatif, tout en trouvant juste juste comment mettre les dégaines. Grâce aux instructions à Olivier, je me suis rapidement remis les manipulations dans la tête. J'ai ensuite enchaîné avec une 5a qui était une promenade en dalle pour laisser la dernière 5c+ à Olivier. Le seul pas dur étant de passer ce foutu dévers. Il en a bavé, et après nous en avons tous bavés. Alexis et Mikka nous on rejoint suite à l'abandon de deux voies différentes. L'une avec un pas trop dur et l'autre car mouillée. Notre dernière longueur passait sous une cascade, nous l'avons donc laissée pour une prochaine fois.

ATTENTION: Cette falaise présente un gros risque de chute de pierres car il y a de la caillasse partout qui a tendance à suivre la ligne de grimpe en tombant. En plus c'est un peu péteux par moments.


Nous avons dit nos adieux à nos deux supers hôtes et guides au parking avant d'aller boire une petite bière de récompense. Nous avons ensuite fini le week-end en beauté à l'auberge de Vinzel.

En somme, un magnifique week-end à la Tzoumaz, organisé par Olivier et Alexis.

Merci beaucoup pour votre accueil, bonne humeur, patience (héhé), et tout ça !

Ce texte vous est proposé par Julien Hubleur.


Une école et des voies, des voies et une école.

Un lundi soir comme un autre, nous sommes en train de grimper à la salle d’escalade de Gland avec une équipe d’habitués, lorsque arrivent à mes oreilles les mots suivants : ouvrir des voies, Afrique, explorer un nouveau secteur… C’est alors que je suis pris dans la discussion entre Coco et François. Ils me proposent de partir en Afrique avec eux au mois de janvier pour grimper et ouvrir des voies.

Histoire de planter un peu le décors : Coco organise régulièrement des évènements afin d’aider le développement de l’école française de sa nièce qui se trouve à Bamako. L’idée principale est d’aller équiper une petite falaise surplombant le village de Moriba se trouvant à proximité de Bamako. Tout ça pour compléter le mur de grimpe installé récemment au milieu de la court d’école.

Le grand jour est arrivé. J’attrape mes bagages et les charge dans la voiture. Rebecca, ma chérie, a la gentillesse de me déposer à l’aéroport. Je me rends compte que nous avons une avance considérable. Coco, grande organisatrice, a prévu bien de la marge. Je ne suis pas encadré par des amateurs. À l’heure convenue, je reçois un message m’annonçant que Coco et François auront quelques minutes de retard… Standard !


Arrivés sur le tarmac de l’aéroport de Bamako, il est une heure et demi du matin. À peine sorti de l’avion, je commence à scruter l’horizon : quelques lumières, le terminal et… Rien ! Je me demande où nous sommes arrivés et à quoi ressemble cet endroit. Nous traversons l’aéroport traînant tant bien que mal nos valises. Je m’attends au pire en passant les derniers contrôles d’entrée dans le pays. Il faut dire que j’ai un marteau-perforateur dans la valise et deux grosses batteries dans mon sac à dos qui font vaguement penser à des charges explosives, comme on me l’a fait remarquer au contrôle de sécurité de l’aéroport de Genève. François a une vingtaine de kilos de ferraille dans son sac à dos et Coco a emporté une épicerie bien de chez nous dans ses valises. Nous pouvons toujours troquer une fondue contre un laisser-passer. Nous parvenons à rejoindre la sortie et rencontrons enfin Sarah, toute petite, au beau milieu d’une foule attendant les arrivants. Elle est facile à reconnaître ! Une fois sur la route, Jonathan fait une remarque pertinente :

  • La route est plutôt bonne par ici ! Je m’attendais à voir une vraie route africaine.

Sarah lui répond :

  • Attends, tu vas voir plus loin !

Quelques minutes plus tard, nous commençons à slalomer entre les nids de poule. Des camionnettes nous dépassent avec des bonhommes suspendus à moitié en équilibre entre le toit du véhicule et le pare-choc arrière. Welcome to Bamako!

Une fois à Moriba, nous découvrons la petite maison de Sarah, les six chiens et six chiots qui habitent la terrasse. Un concert d’aboiements nous accueille au beau milieu de la nuit. Afin de célébrer notre arrivée, nous prenons une petite bière : enfin arrivés… Yeah !

Deux jours plus tard, nous partons pour Siby. Notre départ se résume à trois mots : changer la roue. Nous y parvenons tant bien que mal et nous nous remettons immédiatement en route.

La vielle golf dont nous disposons sent l’essence. Elle touche parterre lorsque nous franchissons des dos d’âne. C’est parti pour un entraînement spécial : descendre et monter rapidement de la voiture. Je vous laisse imaginer ce que ça donne, lorsque quatre blancs descendent et montent dans une voiture au beau milieu de la ville de Bamako. À ce moment-là, on se sent un peu seul ! Deux heures plus tard, nous découvrons le gîte dans lequel nous allons séjourner. Il s’agit d’une ferme se situant au milieu d’une plantation de manguiers, entourée de falaises rouges, jaunes et oranges, au pied de la célèbre arche de Karmadjan. Nous entrons dans nos chambres, respectivement nos cahutes toutes rondes : une seule pièce, des lits en bambou et des moustiquaires, rien de superflu ! Nous prenons quelques minutes pour nous désaltérer et faire connaissance avec Soumail-la, notre guide. Ce guide malien a suivi sa formation à Chamonix, vit et travaille dans le coin en attendant de pouvoir emmener des gens grimper ou marcher dans la région.

À cet instant, l’excitation est palpable. Coco, Jonathan, François et moi sommes au taquet : l’heure des présentations est arrivée ! Sac au dos, avec seulement un petit litre d’eau par personne, nous décollons pour la falaise la plus proche : un secteur de couennes situé en face de l’arche, orientation sud. François m’assure et me voit soudain me lancer dans un double jeté de côté, c’est là qu’une chouette jaillit de son trou à pleines ailes pour aller parader autour de François. Une heure et demie plus tard, tube de crème solaire et gourdes vidés, nous rentrons à la ferme.

A la fin de nos journées, une séance de réhydratation s’avère nécessaire. Inutile de dire que nous vidons le stock de bières prévues pour la durée du séjour dès le premier soir. Et oui, nous avons une réputation à tenir ! Les repas de la ferme sont extras. Le premier soir, nous avons mis un point d’honneur à terminer tous les plats. Ce que nous n’avons pu assumer les soirs suivants, malgré notre bonne volonté. Nous avons sans doute bénéficié de l’effet de surprise à notre arrivée. Le dernier jour à Siby, nous partons faire un petit raid en 4x4 pour aller nous baigner à la cascade. Et oui j’ai bien dit cascade ! Loin de moi l’idée qu’une cascade puisse couler à flots dans cette région aride. D’où viendrait l’eau ? C’est quelque kilomètres plus loin à travers la brousse que nous découvrons une véritable oasis. Coco, grande déesse des eaux, comme à son habitude, est la première immergée. Il faut dire qu’elle se baigne chaque fois que l’on croise un point d’eau. Encore une belle journée. De retour à la ferme, nous nous activons. Il faut retourner à Moriba et la route ne va pas être une partie de plaisir.


Nous partons à la rencontre des falaises de Moriba à pieds et avec tout le matériel sur le dos pour ouvrir des voies. Depuis la maison de Sarah jusqu’aux falaises, il y a une petite demi-heure de marche. Après une ascension sur friends et coinceurs, nous posons deux cordes afin d’essayer certains passages. À la suite des essais, nous perçons, brossons et posons des spits, qui plus tard brilleront au soleil en attendant le passage des grimpeurs. Les enfants du village viennent à maintes reprises pour voir ce que nous les toubabous, faisons sur leur terres.

Le reste du temps, nous travaillons sous ce soleil de plomb, avec très peu d’ombre et une chaleur à tuer un éléphant. Nous ouvrons différentes voies de différents niveau, que nous espérons accessibles aux enfants de l’école.

Pour compléter ce voyage, nous allons aussi éditer un petit topo, et oui, je dis bien petit car il n’y a actuellement que huit voies sur ce rocher.

Nous avons tous la motivation de pouvoir repartir bientôt pour de nouvelles aventures d'escalade au Mali, ou ailleurs.


Cette fois, je passe un moment sur quelques sites de grimpes. Deux d'entre eux pas très explorés par les internautes (apparemment), et un très connu par tous le monde.

Mikka, Ben et moi nous sommes donnés rendez-vous samedi matin à Nyon, en ce 21 novembre. Mikka et Ben m'ont pris avec dans une voiture de luxe, les deux venant du bout du lac.

Aigle Claires Fontaines

Le premier site que nous avons décidés de visiter, est celui de Claires Fontaines à Aigle. Ce site se trouve sous la route qui monte au col des Mosses, sur un chemin forestier. Il est usuellement possible de s'y parquer au bout du chemin des Farrettes, mais celui-ci est actuellement en réfection et donc fermé à la circulation (officiellement). Nous nous sommes parqués à la petite gare juste à côté du début du chemin, un peu avant la trottinette géante.

L'approche se fait dans la forêt sur un chemin pédestre plutôt large, jusqu'à arriver à un totem à côté d'un banc (on passe d'abord un premier totem où il faut continuer tout droit). À ce totem, prendre la "sente" qui monte raide dans la forêt. Attention, car c'est ultra glissant. Au bout d'une dizaine de mètres, des cordes fixes sont attachées aux arbres. Ces cordes tiennent encore, même si elles sont déjà bien usées par endroits.

La falaise est prometteuse, mais l'espace au sol est très limité, et en ce moment assez boueux. On pourrait presque aller jusqu'à dire que c'est un peu précaire. Malheureusement, les voies n'ont pas l'air d'avoir été très pratiquées récemment, car il y a beaucoup d'endroits pas très "propres". Il y a même une voie qu'on remarque uniquement grâce aux spits, tellement la couche de mousse qui y a poussée est dense et continue.

Je dis prometteur, car la roche est belle est du coup pas patinée du tout et le nombre de voie ainsi que les difficultés variées pourront satisfaire des groupes aux niveaux hétéroclites. Il y a trois secteurs référencés dans le guide des frères Rémy (édition 2019).

Étant dans la forêt et près de la rivière qui coule en contrebas, je pense que ce spot serait plus approprié pour l'été, pendant les grandes chaleurs. Même si à ce moment le soleil tapera plus verticalement, les arbres environnant ainsi que la rivière devraient apporter un peu de fraîcheur.

Nous sommes repartis sans rien tester, étant limités dans les heures de soleil, et tout étant complètement à l'ombre.


Chemin d'accès à la falaise

Aigle, falaise du bas

Le prochain site le plus proche qui offrait les voies qui pouvait nous intéresser tous, c'est celui de Aigle, falaise du bas.

Il y a aussi falaise du haut, mais nous avons évité ce secteur, car il est axé plus difficile. Mais c'est aussi celui qui reçoit le plus rapidement du soleil.

À la falaise du bas, même vers midi, nous n'avions pas encore de soleil.L'espace au sol est aussi un peu limité par endroits, même s'il y a de la place pour poser les affaires à certains endroits. Le passage et l'accès à la voie 14 et tout ce qui est à sa gauche est aussi plutôt précaire et assuré par des cordes fixes un peu usées. Il y a plusieurs accès possible, mais la première partie n'offre que deux voies, avant de devoir passer un au niveau supérieur par cordes fixes. Nous n'y sommes pas allés.

Nous avons grimpé la 5b, qui était bien jolie. Dans l'ombre et l'air à environ 5°C, la paroi nous engourdissait très vite les doigts. Donc pas non plus une falaise pour le pré-hiver.


Falaise du haut et du bas

Saint-Triphon

Saint-Triphon, la carrière est bien connu de la plupart des grimpeurs. Ce site est relativement plat, donc bien pour venir avec des enfants et des animaux de compagnie (zèbre, giraffe, dauphin, chien, copin(e), etc.).

Les zones pour faire le feu et des grillades sont répandues un peu partout dans le site. Plusieurs secteurs sont au grand soleil, et la fréquentation était élevée.

Les voies sont chouettes, mais le côté carrière et silex les rendent un peu lisses. Paraît que ça grippe mieux en hiver. C'est un bon spot pour apprendre à faire confiance à ses pieds, ou alors pour zipper un coup et apprendre à chuter. Bon perso, je n'adhère pas.

Là nous avons fait notre deuxième voie de la journée.

Après c'était l'heure de la bière et du retour. Eh oui, soleil baissant et bars fermés nous ont fait rentrer au plus vite.

Sachez que l'Auberge de Vinzel fait les malakoffs en take-away (bon nous ne nous sommes pas arrêtés, il faut commander avant).




Rebelotte une petite via. Désolé pour celles et ceux qui n'adhèrent pas trop.

Cette fois, nous avons cherché une via ferrata pas trop loin de chez nous, pas trop en altitude (à cause du froid et de la neige), et que nous n'avions pas encore faite.

C'est chose faite, nous avons trouvé la via ferrata de la cascade du Dar, située vers le départ de Glacier 3000 entre les Diablerets et le col du Pillon.

Un petit panneau bleu "via ferrata" indique le sentier depuis la route. Le parking est juste après en venant des Diablerets. La via est une traversée qui finit avec une tyrolienne du côté de la cascade. La tyrolienne peut être évitée. Il faut donc regarder tous les panneaux d'indication et les suivre (comme celui-ci).



Cette via est considérée comme extrêmement difficile par divers sites ainsi que par le site des Diablerets. Elle est certainement très glissante en période printanière et estivale quand il y a beaucoup d'eau. Aujourd'hui, nous avons eu de la chance, et la via était humide que partiellement. Seul le début nous a paru difficile, du fait qu'il était en dévers et glissant. Le reste était standard et relativement sec.

Une chouette via, qui aurait été plus belle avec du soleil.

Pour changer, Prends-moi Sec! s'est laissé entraîner dans une activité hors escalade et hors montagne. Marie nous a proposé de nous montrer une de ses nombreuses addictions sportives à travers le studio de Pole Dance Expressions Verticales à Gland.

C'était pas du tout de la grimpe, mais nous avons tous été très contents de nos muscles acquis pendant nos sorties, qui nous ont permis d'aller un peu plus loin que l'initiation de base.

Céline, de Expression Verticale nous a accueilli avec un grand sourire. Elle se posait probablement déjà la question jusqu'à quel point elle arriverait à nous emmener lors de cette découverte.

Au début, il en allait à tout va, entre celle qui avait déjà pratiqué la pole, celle qui est gymnaste, celle qui ne dit rien mais qui en fait plein après et les deux garçons qui ne savaient pas à quoi s'attendre.

Pour moi, déjà l'échauffement, j'ai dû réfléchir à deux fois quand il fallait se déhancher en sortant la poitrine et mettre les fesses en arrière. Du grand n'importe quoi, j'ai carrément bâclé cette partie. En regardant autour, les mouvements des autres étaient assez variés.

Après nous avons commencé assez simple, avec des accroches des jambes et des spins. C'était marrant (les spins). Les assises dans la barre, pour les caribous (couillus, suivez la référence), c'est tout de suite un peu délicat. Même problème que les femmes dans un mur de grimpe en dalle avec une grosse prise au mauvais endroit.

A chaque nouvel exercice, je me disais que je n'arriverais pas à le faire. Mais tout est passé, jusqu'à l'exercice qu'on fait normalement après un an de cours et d'entraînements. Nous avons effectivement pu faire des figures qu'on ne fait normalement pas à ce stade. L'escalade nous a bien aidé pour ça.

C'était une chouette activité à essayer. Pour les motivés, adressez-vous à Marie qui vous proposera sûrement une nouvelle initiation à l'occasion.

Notre semaine de vacances escalade à Arco s'est quelque peu transformée. oui, les belles falaises, le soleil italien, les bons plats de notre chef François, la bière du soir et la fondue du jeudi soir ont dû être remises.

Mais nous avons tout de même profité de la fin de semaine pour grimper ensembles en salle en Suisse.

Pourquoi ?

Après un petit souper organisé le samedi une semaine avant notre départ nous a causé quelques torts. Trois des participants ont dû être mis en dizaine (quarantaine de dix jours), c'est-à-dire jusqu'à mardi compris. Nous avons donc annulé la réservation de la maison et décidé de rester en Suisse les derniers jours (mercredi à vendredi).

Nous en avons profité pour découvrir des salles où nous n'avions, pour la plupart, jamais mis les pieds. François, fin connaisseur de tout ce qui est escalade, avait déjà mis les pieds et les mains un peu partout.

Dans l'équipe: Anna, Magali, Regula, Etienne, François, Tim et Marcel et Fiona s'est greffée pour la dernière journée.

Mercredi à Gecko Escalade à Sottens

Gecko escalade est une petite salle aux chaudes couleurs et murs en simili-roche. Les cotations y sont un poil plus basses (ou plus élevées) qu'à grimper.ch. C'est-à-dire que le niveau est un poil plus difficile que pour une voie de la même cotation à grimper.ch.

Très jolie salle, accueil sympathique, bières et autres produits du terroir au bar font de cette salle une belle excursion pas très loin de chez nous (à 45 minutes de Gland environ).

La particularité à noter, est que le plafond est aussi garni de prises, et qu'un certains nombre de voies sont même abordables pour les pas très forts.

Jeudi à la Torpille à Villeneuve (grimper.ch)

Beaucoup d'entre nous étions déjà venus grimper dans cette magnifique nouvelle salle. Il y a d'ailleurs un article de blog à son sujet ici, que nous avions écrit suite à l'une de nos premières visite après son ouverture en décembre 2019.

Il est à noter, que nous avons fait une belle rencontre dans cette salle: Marcel Rémy nous a honoré de sa présence. Nous lui avons demandé la permission pour publier quelques photos de lui.


Vendredi à Laniac à Bulle

Une autre petite salle aux couleurs chaudes et aux murs en simili-roche. Plus intéressant que juste les panneaux plats qu'on retrouve dans la plupart des salles. D'une hauteur de 15 mètre et avec son plafond rempli de prises, cette salle est aussi très chouette.

Les propriétaires sont super sympas, et l'un d'eux, Sébastien, fait partie de l'assoc.

On y trouve aussi des produits du terroir (surtout les bières) au bar. L'offre pour manger n'est pas forcément très garnie, mais ils nous ont offerts la possibilité d'aller manger à leur salle de bloc "L'entrepôt" et de revenir grimper l'après-midi. Nous avons juste mangé quelques délicieux croc-monsieur fait main sur place et au moment de la commande.

Suite à cette dernière journée de grimpe, nous sommes presque tous allés manger la fondue chez Regula.

C'était chouette, parce que nous étions entre bonnes gens, copines, copains, ami(e)s et nouvelles connaissances. Mais dehors, quand les bonnes conditions sont réunies, c'est quand même mieux.

La via ferrata de Morez est super sympa, ludique et très facile!

Bon d'accord, la vue sur Morez, ce n'est vraiment pas ce qu'on a envie de voir lors d'une via (enfin pour moi), mais c'est une des plus proche de chez nous. Pour débuter c'est top.

La via contient un cours parcours ludique qu'on peut faire avant ou après. On peut aussi mélanger deux ponts avec le parcours dit "normal".

Il y aussi une tyrolienne montante, pour laquelle des gants sont fortement recommandés. Nous n'avions ni gants, ni poulies, alors nous ne l'avons pas faite. La partie tyrolienne et "ludique" sont indépendantes et peuvent être suivis ou précédés par la voie "normale". Ce qui rend ce terrain de jeu très intéressant autant pour emmener des enfants que des adultes très débutants.

Certains passages peuvent s'avérer plus difficiles pour les personnes un peu plus petites, mais rien d'insurmontable. Nous avons vu des enfants la finir malgré cela.

Nous l'avons trouvée chouette à faire et ça change des autres styles de via.

Depuis le sommet, on peut voir la Dôle depuis derrière.

Le plan de la via se trouve sur ce site.

Accès

Cette via, comme la majorité des autres, peut être trouvée sur Google Maps et Waze.

Sans GPS, il faut se rendre à Morez, et prendre la D69 sur l'autre versant de la Vallée, en direction de La Mouille. Elle se trouve à quelques centaines de mètres plus loin sur la route.

La via donne sur Morez, donc si vous dépassez Morez, vous êtes trop loin.

Le parking se trouve au pied de la via, mais il n'y a pas énormément de places.


Pour changer, laissez-moi vous contez mon après-midi à Leysin, en ce vendredi 4 septembre.

Cherchant désespérément un binôme de grimpe le second après-midi consécutif, j'ai finalement trouvé la publication d'un membre du groupe des grimpeurs romands sur Facebook. Il proposait d'aller faire une longue voie en 5b, 5c, 6a qui sort au sommet de la tour de Famelon à Leysin.

David de son prénom est un très chouette type. Il grimpait du 7a avant, mais après une pause prolongée, doit maintenant se refaire les muscles. Je ne doute pas que ça va aller très vite. En attendant, il prend beaucoup de plaisir à crapahuter dans ses montagnes et à grimper des voies plus faciles.

Malgré leur facilité, elles nous ont donné un peu de fil à retordre. Rien d'impossible à surmonter, mais qui m'a coûté un peu de mental. 😅

La marche d'approche peut se faire depuis plusieurs endroits. Étant donné, que nous n'étions pas tôt et qu'il fallait 4 à 5 heures pour le tour, nous avons décidé de monter au châlet des Fers en voiture (chercher "Les Fers Leysin" sur Google Maps).

Après environ 30 à 40 minutes d’ascension en plein soleil qui tapait dur malgré le temps plus frais des derniers jours, nous sommes arrivés au pied de la voie. Là, j'ai décidé de balancer mon chausson en bas. Heureusement, c'était encore facile d'accès pour le récupérer.

Après deux premières voies d'environ 25 mètres en 5b, il faut monter un bout en marchant. Il ne faut pas se planter comme nous. Il y a le petit rocher à traverser, et après le gros rocher, il faut le laisser à sa droite. Il faut donc prendre le "sentier" à gauche et descendre un bout dans l'herbe jusqu'à rejoindre la falaise en face, où la voie continue. Rien ne sert de faire autrement, croyez-nous, nous l'avons tenté.

Les 5c, avec les sacs sur le dos, se sont avérées, à mon goût, un peu plus difficile que je les auraient préférées. J'ai donc laissé à David l'honneur de passer en premier sur les 4 dernières longueurs.

La roche est abrasive et croche bien, il faut juste veiller à essuyer la terre de ses chaussons. Le style de grimpe est très varié.

Avec notre "heure perdue" de recherche de sentier, nous sommes arrivés au sommet quand le soleil à commencer à se rapprocher un peu de l'horizon et à produire de fort jolies couleurs. Les montagnes se sont embrasées lors de notre descente.

En prime, j'ai vu une marmotte courir au loin et nous avons vu maman et bébé chamois qui nous ont observé tranquillement pendant un bon bout de temps lors de la descente.

Il y a aussi des voies plus difficiles à faire pour gravir la tour de Famelon, pour les plus forts.

La semaine passée, nous sommes allé faire la via ferrata de Nans-sous-Sainte-Anne avec Fiona. Chouette via ferrata. Là-bas, nous avons rencontrés trois personnages sympas, qui nous ont dit que la via du Lac de Vouglans était fort sympathique, car elle surplombe le lac de Vouglans.

Cette via a apparemment été créée plus récemment que les autres. L'article trouvé en ligne l'annonçait pour 2012.

Principalement traversante, cette via ferrata est plutôt facile, mais peut pourtant s'avérer tenace pour les débutants qui ne sont pas très sportifs. Il y a la variante "athlétique" qui n'est pas plus athlétique que la voie normale, mais un peu plus aérienne. Au final, dans les deux voies il faut passer un petit dévers. Une échelle supplémentaire y existe et elle est un peu moins fréquentée.

Quand nous sommes arrivés, vers les 11h avec Léo de la Vallée, il y avait foule. Déjà une bonne dizaine dans la voie et une autre dizaine devant la voie. Nous avons beaucoup attendus et étions contents de nos longes statiques.

Dans une large vire, nous avons décidé de pic-niquer, afin de laisser passer les gens. Derrière, il n'y avait plus personne. Ceci nous a permis d'avancer à notre rythme. Nous avons donc pris la voie "athlétique". Au bout de celle-ci, elle est rejointe par une dizaine de mètres d'échelons à la verticale qui vient de la voie normale.

Au bout de la voie athlétique, nous avons commencé à entendre des cris de panique d'une femme belge. Elle était avec son mari qui était en-dessous d'elle. Elle n'avait plus de force dans les bras, ce qui l'empêchait de passer le petit dévers pour accéder à une position de repos. Elle n'avait pas de longe. Nous sommes donc arrivés à leur secours. Je suis descendu la rassurer, et Léo m'a donné sa longe statique qu'il n'utilisait pas. Je l'ai fait suivre au mari qui l'a accrochée au baudrier de sa femme.

Nous l'avons fait monter quelques échelons, et nous l'avons fait reposer quelques minutes afin qu'elle se calme et qu'elle reprenne quelques forces. Elle a voulu repartir, mais nous l'avons fait rester encore un peu. Ensuite, au bout de quelques minutes, nous l'avons assistée et rassurée pour la remontée et jusqu'à la fin de la via. Comme souvent dans ces cas, le compagnon s'est retrouvé à nous déléguer cette tâche de bon cœur. Le compagnon étant impliqué émotionnellement, peut souvent s'avérer de conseil inutile. Pas parce que le conseil n'est pas bon, juste parce qu'à ce moment là, l'élément externe apporte une nouvelle vision et un regain d'espoir pendant ou juste après la panique. Enfin je suppose. Je ne suis pas psychologue après tout. 

Nous avons donc gardé cette femme entre Léo et moi pour le reste du parcours. Une brève descente, la traversée de la passerelle suspendue et la très courte remontée vers la sortie.

Tout est bien qui finit bien!

Accès

Par la route, plusieurs chemins sont à peu de choses près équivalents au niveau distance et temps.

Nous avons pris par Les Rousses, puis direction Morez, La Mouille, Les Crozets et Moirans (Le Regardoir).

Il suffit de saisir "via vouglans" dans Waze ou Google Maps pour trouver le parking.

Approche

Le parking avec le cabanon de la via ferrata se trouvent à 5 minutes du début de la voie.

Redevance

Il y a une redevance de € 2 par personne à payer au cabanon. Le paiement par carte contactless est accepté.

Il y a encore quelques années, ce site d'escalade localisé au bout du lac de Joux, n'était pas présent dans les topos. Aujourd'hui, au moins deux topos le répertorie: celui des frères Rémy et celui du CAS.

Ce lieu quelque peu magique est une sorte de cuvette en-dessus de l'église à Le Pont. On peut y venir grimper, griller, camper, avec les chiens et les enfants et les chèvres. Car ce lieu s'y prête bien. La grande route n'est pas loin, mais pas non plus juste à côté.

La vue depuis le haut des voies donnant sur le lac de Joux est magnifique et sert de récompense à tous les grimpeurs.

En début de saison il y fait froid mais en plein été, presque trop chaud. Il faut venir tôt le matin ou plutôt en fin d'après-midi, car entre 11h et 17h environ, et dépendant du mois, le soleil tape sur presque toutes les parois. Mais cela reste un site sympa, et on y trouve toujours un peu d'ombre pour se reposer, manger son sandwich ou griller sa saucisse.

Pour accéder au lieu, il faut emprunter la petite route qui passe en-dessus de l'église.

Une fois qu'on y est, on est au calme et en-dessus de la pagaille des baigneurs qui s'amassent au Pont lors des beaux jours d'été.

Cette via ferrata se trouve au pied du Jura côté français entre Besançon, Pontarlier et Champagnole. En traversant la campagne à moitié déserte depuis St-Cergue et les Rousses, il nous a paru bizarre d'aller faire une via ferrata. Car cette partie est très faiblement vallonée et ne présente quasiment aucune possibilité de falaise.

En bifurquant dans la vallée du Lizon, nous avons compris que le paysage n'était pas du tout le même. Toute une vallée s'est ouverte à nous avec des falaises à gauche et à droite.

Accès

Depuis St-Cergue et les Rousses, continuer en direction de Morez, Champagnole, Vers-en-Montagne (c'est plat là), Andelot-en-Montagne, Lemuy, Crouzet-Migette et finalement Nans-sous-Sainte-Anne.

Au premier carrefour du village, à droite, se trouve le gîte du repère, qui est aussi le départ du sentier de la via.

Le trajet depuis Nyon prend environ 1h45 sans arrêt. Il y a une bonne fromagerie à Nans-sous-Sainte-Anne, mais il faut réserver son pain à l'avance.

On peut se parquer en face du gîte s'il y a de la place, ou sur un chemin qui monte un peu plus loin.

Approche

Sur le site de viaferrata.org ils annoncent qu'il faut payer une redevance de quelques Euros. Ceci n'est apparemment plus le cas.

Le gîte loue aussi du matériel de via au besoin, dans la cabane/bar juste en-dessus.

Le sentier monte pendant à peu près 10 minutes.

Ascension

Le chemin à suivre est généralement bien indiqué pendant toute la via. S'il y a une croix rouge sur un arbre, ce n'est définitivement pas le bon chemin.

La première passerelle est désaffectée au moment de l'écriture de cette article.

Il y a des tyroliennes, donc si vous avez des poulies à tyrolienne, prenez-les avec.


Plan de viaferrata.org

Divers parcours sont possibles, le jaune qui est extrêmement facile et pour les enfants qui contient aussi des passages de poutrelles, pont-de-singe et autres réjouissances; le bleu qui est très facile et pour les débutants; le rouge qui est un peu moins facile et plutôt patiné.

Le parcours noir est le même que le rouge, sauf quand on arrive à la fin du parcours bleu.

Il y a plusieurs échappatoires possibles, comme indiquées sur le plan.

Une fois redescendu du bleu, on a généralement encore des muscles et un petit tour supplémentaire s'impose. On peut accéder à "Peurs et tremblements" qui est la partie noire du parcours nommé "le château". Celle-ci est costaud et il faut bien s'accrocher. J'étais bien content d'avoir pris ma vache (oubliez la chèvre et le mouton, ils ne vous serviront pas). Même Fiona qui a de bons biscottos s'est servie de sa vache.

L'alternative pour continuer, c'est de faire la partie "le château" qui est rouge. Cette voie est dans le même style que le reste de la via et contient une poutrelle à traverser. Elle se fait rejoindre par la noire à deux tiers de la boucle.

Descente

La descente commence en dessus de la haute falaise. Il y a des câbles sur presque toute la longueur, et il y a encore des échelons jusqu'au pied de la falaise. Suivre le panneau retour village pour se retrouver au pied de la falaise et de la dernière boucle.

La descente de la dernière boucle "le château" et "peurs et tremblements" se fait par le même dernier bout. Il ne faut surtout PAS descendre par la partie rouge ou noire.

Le retour au village se fait en 15 minutes environ. 

Le gîte sert de très bonnes bières locales.

Visite des sources du Lizon

S'il reste du temps, autant l'utiliser pour visiter les sources du Lizon (voir photos plus bas).

En arrivant au parking nous étions déçus, car cela ressemblait à une attraction touristique de masse. Mais le coin est tellement joli que la visite en vaut le détour.

Pour y accéder, il suffit de rebrousser chemin sur un ou deux kilomètres et tourner à droite. Il suffit de suivre les indications en fait.

Il y a une sorte de vieux aqueduc avec des écluses ainsi que deux bassins. La spéléologie semble être pratiquée par là autour et nous supposons que des plongeurs s'y aventurent occasionnellement.

L'eau est froide mais nous avons réussi à nous immerser (et même nager pour certaines).

Liens

Viaferrata.org

Autre plans

Il y a une nouvelle à Vouglans qui semble très intéressante avec vue sur le lac. Prévoir une excursion sur un week-end peut-être intéressant pour se dépayser un peu et enchaîner deux via en deux jours.

Aller, encore une petite via ferrata. Promis, j'arrête bientôt (ou pas).

Cette via est fort sympathique et présente de belles vues sur les méandres du Rhône. 

Depuis le fort on voit aussi la plaine direction Vaud et Genève.

Accès

En voiture, il suffit de prendre la voie rapide depuis St. Genis-Pouilly en direction de Bellegarde. A la fin de la voie rapide, la route devient une nationale.

Il faut se garer au parking du fort inférieur (le plus visible), comme si on allait visiter le fort.

Attention, le chemin d'accès au parking est un tournant gauche serré juste après le tunnel. Il y a une place d'évitement à une cinquantaine de mètres plus loin sur la gauche, qui permet de faire demi-tour et s'engager plus facilement.

Approche

S'approcher de l'entrée du fort sans dépasser les panneaux d'information. L'un des panneaux concerne la via ferrata.

Le sentier part à gauche des barrières à l'endroit où se trouvent les panneaux.

Le sentier monte jusqu'en dessus du fort inférieur où débute la via ferrata.

Le câble de sécurité commence un peu avant.

Ascension

La via ferrata est bien patinée, il faut donc faire très attention, et redoubler encore de vigilance en cas d'humidité ou de pluie.

La via n'est pas très difficile, mais il y a plusieurs passages un peu techniques. Personnellement, je n'y emmènerais pas des débutants qui ne font aucun sport de montagne.

Il y a plusieurs passages où l'on touche la roche pour avancer.

La via traverse une petite poutrelle ainsi qu'un pont de singe avec un seul câble pour se tenir.

La via se termine au fort supérieur.

ça dure à peu près une heure tout en prenant pleins de photos.

Descente

La descente se fait en une quinzaine à travers la forêt.

Il faut d'abords suivre le chemin goudronné, puis au panneau on peut bifurquer sur le sentier à gauche pour redescendre au parking.

Visite du fort

Après la via ferrata (ou avant) on peut encore visiter le fort pour € 6.-.

Il vaut mieux s'inscrire, surtout si on y va à plusieurs. Voir le lien ci-dessous.

La visite prend facilement une heure et demie pour faire le tour et lire les informations.

Le top, c'est d'accéder au fort supérieur par les escaliers dans la montagne qui relient le fort inférieur avec le fort supérieur.

Le fort supérieur ne peut pas être visité, car il est en désuétude.

Liens

Viaferrata.org

Fort l'Écluse

Salut Vous aut'!

Je sais, on dirait que j'ai abandonné l'escalade pour m'adonner complètement à la via ferrata. Sachez que c'est faux. C'est juste que je prends ce qui vient :-D

Cette fois-ci, avec mon pote Thierry, nous avons décidé d'aller faire la via ferrata Farinetta à Saillon. Il est bien écrit que la troisième partie, c'est que pour les gros bras, les héros, les machines, les bêtes! Alors nous, bons enfants que nous sommes, et surtout pas particulièrement bien entraînés, en sommes restés aux deux premières parties.

Le gars qui nous suivait, lui, ne s'est apparemment pas posé les bonnes questions. Il semblerait, selon les retours des sauveteurs, qu'il pensait que ce serait "tout dans les bras". Déjà pendant la longue traversée dans la seconde partie, je l'ai perdu de vue derrière moi. Thierry avait speedé à travers cette partie comme la fusée qu'il peut être. Moi j'avais un petit coup de mou à cet endroit et j'y suis donc allé tout pépère.

Donc ce gars qui voulait initialement nous dépasser à l'entrée de la seconde partie, à qui nous avons précisé qu'il y avait bouchon, s'est lancé dans la dernière partie. La partie dure, où les échelons sont apparemment plus éloignés et la technique un peu plus technique.

Après notre ascencion, nous sommes allés visiter la passerelle avec Thierry. Tout le monde était là et de l'autre côté, aux tables, pour les photos et le pic-nic. Nous avons observés les ferratistes un moment. Nous avons bien vu l'énergumène avec son t-shirt jaune pétant dans la 3. Un moment, nous ne le voyions plus. Alors soit il était arrivé soudainement très vite en haut, soit il était caché. Thierry et moi, nous avons essayé d'entamer le pic-nic. À peine avions nous une morse de sandwich en bouche, que nous entendions le fameux "help, help, heeeeelp".

Alors tout le monde se dirige à nouveau sur la passerelle. Je propose d'appeler la REGA et je tombe sur un mec un peu ailleurs qui m'a redirigé sur le 144 où Roland m'a répondu. Avant ça, deux guides de montagnes présents avec deux groupes, se sont élancés et sont remontés la pente raide en genre cinq minutes chrono. Arrivés en haut, l'un s'est fait descendre en rappel pour attacher le bout de sa corde au mec pendu, qui a recommencé à crier "help" quand son sauveteur était reparti sans lui. Ensuite, après un peu de suspense (à peine deux minutes), nous avons vu que le sauvé allait effectivement être sauvé sans hélicoptère. Dommage d'un côté, car pour mon premier sauvetage en montagne, j'aurais apprécié voir l'hélicoptère débarquer.

J'ai donc rappelé Roland du 144, et lui ai annoncé la bonne nouvelle. Tout le monde était content.

Je doute que l'inconscient refasse une via ferrata, mais en même temps, personne ne l'a revu.

Infos pratiques pour la via Farinetta de Saillon

Mon site de référence préféré pour les vias.

Le parking Farinet à Saillon est à 25 minutes, presque plat à pieds. C'est une petite promenade agréable.

Les deux premières parties de la via, nous les avons finies en deux heures, en mode tranquille et bouchons (donc pleins de pauses et d'attentes).

Le retour jusqu'au café de la Poste (pas loin du parking) a été réalisé en 40 minutes environ. Ils n'ont que de la Valaisanne en bière, ce qui nous allait très bien!

Rebelotte, une petite via ferrata. C'est vraiment une chouette activité qu'on peut faire seul, à deux ou plus. Et il y en a une multitude en Suisse et France voisine. Si vous aimez ça, restez aux aguêts. 

Le lien pour trouver des informations sur cette via: ViaFerrata.com.

Il y aussi un groupe Facebook pour les dernières infos et discuter de l'une ou l'autre via ferrata.

Accès

Le plus facile, c'est par la route. C'est ce que nous avons fait. Les TP auraient pris presque 3 heures, alors qu'en voiture, 1h30 était suffisant.

Il faut se rendre au parking du funiculaire à Moléson-sur-Gruyères.

Approche

On peut prendre le funiculaire pour monter jusqu'au départ de la marche d'approche. Sinon, il faut compter 45 minutes de montée à pied, et encore 15 à 20 minutes de marche d'approche depuis là. La marche d'approche est super raide. C'est ce qui m'a fatigué le plus, avec le bout de la fin jusqu'au sommet, qui est plus rando que via.

Ascension

Comptez bien 2h30 d'ascension tranquille. Nous avons fait quelques pauses. Si vous êtes sportifs et rapides, 2 heures devraient largement suffire. 

Un peu avant la fin, il y a le choix de passer par un bout "plus difficile" en surplomb. Je ne l'ai pas testé, n’ayant pas encore suffisamment confiance en mes bras.

Un peu plus loin, un autre choix: 2 sorties possibles, celle à 15 mètres et celle à 25 mètres. Au final, cela change simplement qu'il faudra marcher plus, et la pente est assez raide par moment à la fin. Moi je préfère rester plus longtemps dans la via.

Descente

Ce que nous avons fait, c'est toute la montée à pied, depuis le parking.

Le grand avantage de cette via, c'est qu'on n'est pas obligé de se casser les genoux avec la descente.

Le combo télécabine et funiculaire coûte CHF 20.- et vous amènera au parking.

Salut à tous, et désolé pour cette longue absence de blog.

COVID-19 nous a un peu ralenti sur les découvertes, les sorties et le blog, entres autres.

Mais nous voici de retour avec plein d'activités, et pleins de recherches (voir aussi notre page Facebook qui est régulièrement mise-à-jour.

Pour cette épisode, je souhaite vous emmener un peu plus loin que dans les montagnes proches de chez nous. Rendez-vous en Suisse centrale, dans le canton d'Uri, et même, juste au-dessus du prétendu village d'origine de notre légendaire et fameux Wilhelm Tell (Guillaume pour les francophones).

Voyageant seul, j'ai cherché des via ferratas à faire sur le parcours. Ayant été dans l'incapacité de faire des activités sportives pendant 6 mois, il m'a fallut faire un choix très précis au niveau accès et difficulté. J'en suis arrivé, à travers le site viaferrata.org, à trouver cette magnifique voie qu'est la via ferrata de Bürglen dans le canton d'Uri.

Les informations de la page pourraient être un peu plus précise. Je vais essayer de faire un peu mieux, mais en plus verbatim. 

Accès à la via

Pour accéder à la via, il faut commencer par se rendre au village de Bürglen, enfin, à quelques 2 ou 3 kilomètres plus loin direction Klausen. Si vous arrivez à Spirigen, vous êtes trop loin. Il faut tourner à gauche environ 50 mètres après l'auberge Der Gasthof qui se trouve sur la droite de la route (voir photo plus bas). On peut s'y rendre en voiture ou en TP (bus depuis Altdorf). Pour le bus, il faut voir les horaires CFF au départ de Altdorf Bahnhof jusqu'à Brügg (Bürglen UR). Les bus B2 et B405 s'y rendent en 17 et 26 minutes respectivement.

Ensuite il faut prendre le télécabine de droite nommé Kinzig-Biel. L'autre ne vous mènera pas au bon endroit, et votre marche d'approche sera d'autant plus longue. En été, le télécabine est opéré depuis la station du milieu. Il faut donc utiliser le téléphone pour informer que vous souhaitez monter. Pour monter, soit être 4 ou plus, et vous partirez de suite, soit attendre la prochaine demi-heure (et quart et moins quart). Et voici le site avec les horaires précis.

Ensuite il faut marcher environ 1 heure. Enfin c'est ce qui est indiqué, mais les gens sportifs y arriveront beaucoup plus vite. Moi, avec mon "pas d'entraînement", y suis arrivé en 50 minutes. Il s'agit d'une ascencion de quelques 300 petits mètres sur une distance d'environ 2 kilomètres et demis. Le sentier est vraiment bien balisé de partout. Il faut suivre le panneau blanc "Klettersteig". Les derniers 20 mètres se font sans réel sentier. On y voit la plaque de début de via depuis assez loin en contrebas.

La via

Le dénivelé de la via varie en fonction. Le site viaferrata.org indique 350 mètres et ma montre GPS Garmin, m'a indiqué 99 mètres. 

La via est assez splendide à mon goût. Elle présente une magnifique vue sur les montagnes environnantes et est plutôt vertigineuse. Elle est assez courte. Je l'ai terminée en 1 heure 10 minutes avec une pause sur le banc du milieu.

Le banc du milieu c'est l'endroit le plus sympa de la via. Il est important de s'asseoir dessus, les pieds dans le vide. Il ne faut pas avoir peur de tomber. Je me suis vaché pour plus de sécurité, et j'ai aussi accroché mon sac à dos avec une dégaîne pour éviter de le perdre.

Autrement, c'est la première partie la plus difficile. Elle est un poil en surplomb. Toute la via se présente avec relativement beaucoup de partie où l'on doit chercher des prises dans la roche, ce qui la rend très sympathique. On peut bien sûr toujours attraper le câble de sécurité si on a un peu de la peine.

Il y a deux ponts de singe, dont l'un est très court et facile et le second plus long et un peu plus vertigineux. On peut éviter le second en prenant la sortie contre en haut. C'est très facile à voir. Les deux sorties sont à peu près à 20 mètres de distances l'une de l'autre.

A la sortie, on est sur le Fruttstägä.

Après la via

Après la via, il y a plusieurs possibilité.

La première c'est de retourner à la station de télécabine par l'un des chemins. Le chemin le plus court est aussi le plus raide. Il descend directement à côté de la via, et c'est très raide. On y serait en 1 heure environ.

La seconde, c'est de faire le tour par Kinzig Chulm. C'est très joli et ça nous permet de voir autre chose du paysage. Ça prend une vingtaine de minutes en plus.

Si on est en forme (pas comme moi), on peut se faire l'un et/ou l'autre des sommets de la région. Le Rossstock semble être le plus prisé des indigènes. Le Fulen est juste à côté. Pour les deux, il faut monter à la Rossstocklücke. Ce sentier comporte quelques difficultés d'accès à la fin. Il faut monter à travers la falaise. Mais c'est chouette. Il faut compter 1 heure d'ascencion jusqu'à l'un des deux pics depuis la fin de la via.

Une fois redescendu, on peut visiter le musée Wilhelm Tell, la chapelle Tell et la statue Tell au village de Bürglen. Entrée gratuite au musée si on à la carte EC Raiffeisen.

Un plouf dans le Urnersee (lac d'Uri faisant partie du lac des 4 cantons) est aussi indiqué en cas de canicule. Pour cela se rendre du côté de Seedorf ou de Flüelen See.

Dormir et manger

L'auberge Der Gasthof qui se trouve à 50 mètres de la Talstation (station en vallée) du télécabine propose des chambres individuelles à CHF 55.- ainsi qu'une délicieuse gastronomie. Ils n'étaient par contre ouverts qu'à partir de 17 heures en raison de COVID et peu de touristes. Donc pas de petit déjeuner.

Pour manger il y a plusieurs options. Perso, je suis descendu à la boulangerie du village avant de monter en télécabine. A la Bergstation (station de montagne) il y a un restaurant qui sert des plats thaïs (entres autres).

Si vous allez à la boulangerie, goûtez aussi le "Rivella" local et artisanal. Ça s'appelle Alpmolke et c'est à base de jus de pomme et de lait acidulé ou quelque chose du style. C'est assez particulier, et c'est pas mal. 

Liens du texte

Il y a quelques jours, nous sommes allés découvrir la nouvelle salle de grimpe de grimper.ch. Celle-ci, comme tout le monde doit à présent le savoir, se trouve dans la zone industrielle de Villeneuve, tout près de FunPlanet.

Entrer dans le centre commercial un dimanche, ça fait un peu bizarre. Tous les magasins sont fermés. Nous nous sommes rendus à l'étage de la salle de grimpe en évitant les escalators bruyants. On aurait dit que ces derniers avaient été repris d'un centre commercial du siècle passé.

Avec toute la publicité de Grimper.ch, on pourrait se dire que la nouvelle salle devrait nous impressionner à première vue. Malheureusement, dû à son espace au sol quelque peu réduit en comparaison avec la surface de grimpe, le tout à presque l'air plus petit qu'à RocSpot. Mais c'est carrément trompeur. En réalité, la surface de grimpe est agrandie non seulement grâce à ses plus ou moins quatre mètres de hauteur en plus, mais aussi par sa longueur de mur au sol. 

Pour trouver les voies en moulinette et en auto-assurage, il faut monter à l'étage, ce qui nous fait perdre les quatre mètres supplémentaires d'avant. De plus, des espaces de blocs et blocs pour enfants sont dans d'autres pièces. L'extérieur n'étant pas encore terminé, nous n'avons pas pu l'essayer.

Contrairement à bien d'autres salles en Suisse Romande, Villeneuve propose des menus du jour pour se requinquer après l'effort. Les bières et la petite restauration de RocSpot y sont aussi en vente.

Nous ne devrions pas le dire, mais un truc sympa, c'est de voir les montagnes ensoleillées à travers les vitres. C'est aussi la seule salle dans laquelle il faut assurer avec des lunettes de soleil, dixit Alain. Mais bon, pourquoi aller en salle quand il fait si beau dehors ? Il y a maintenant tout simplement des gens qui préfèrent l'intérieur quand il fait frais dehors :-P

Aller, bonne grimpe et bonne année!

T'as déjà fait une via ?

Non pas encore.

C'était la réponse que je donnais encore ce printemps.

4 via ferrata plus tard, je suis féru de ces belles sensations quelque peu différentes de celles qu'on a en escalade. On pourrait croire que c'est un peu comme une longue voie. Mais ce n'est pas le cas pour moi.

On trouve autant de différentes via que de voies de grimpe (ou presque). Bon j'avoue, il y a moins de via ferrata que de voies de grimpe.

Ce que je trouve vraiment différent dans les via ferrata, c'est le fait qu'on s'accroche souvent à des échelons, souvent en plein gaz, souvent avec rien pour se rattraper. L'erreur est tout de suite fatidique. On ne peut pas vraiment se permettre de tout lâcher, de tomber. Une chute en via, je ne préfère pas tenter: c'est 5 mètres jusqu'au bout de la longe.

On atteint vite des endroits autrement inaccessibles, c'est-à-dire le milieu d'une falaise avec une vue imprenable. 

D'autres sont très ludiques avec différents passages intéressants dans le genre ponts de singe, passerelles ou encore échelles.

Quelques via en description.

Nax

Très belle via dans une falaise bien verticale. Celle-ci se prête super bien aux débutants, car elle offre des explications sur des panneaux informatifs tout au long du parcours. Elle n'est ni trop dure, ni trop longue. Un peu variée, il y a aussi un ou deux ponts de singe. 

Rochers-de-Naye

Dans ce cas, un peu plus d'effort au niveau des bras est requis. Mais elle offre plusieurs endroits où l'on peut se reposer tranquillement pour y manger une chips. Quelques bouts sont en léger dévers.

La vue imprenable sur le lac tout au long de l’ascension classe cette via parmi les plus belles de la région.

Sur le retour, on peut profiter des passages souterrains pour retourner de l'autre côté du rocher. Prévoir une lampe frontale par personne.

Tour d'Aï

Un peu plus technique par moments, celle-ci en devient aussi plus intéressante. Pour un grimpeur, elle ne pose aucun problème. Un passage différent dans une cheminée convaincra du style de cette via. Pour les férus de passerelles en tout genre, ce n'est pas leur premier choix.

De plus, une magnifique vue depuis le bout du lac la classe aussi parmi les plus belles.

Plan Praz à Leysin

La deuxième de Leysin, elle est certainement moins belle ou vertigineuse que les trois premières, mais ce n'est pas sur ces atouts-là que ça se joue. Cette via offre un parcours très ludique et très varié. Entre grimpe, échelles, passerelles, ponts de singe et poutrelles, il y a vraiment de quoi faire pour tous.

La vue sur les montagnes en face est aussi magnifique.

Pour terminer, voici quelques liens pour plus d'informations:

Une belle destination en Haute Savoie est le Pont du Cruz sur la commune de Saint-Jeoire.

Ce spot se trouve à 30 ou 40 minutes de Genève dans les débuts des Alpes savoyardes. Le site offre des styles de grimpes très variés avec des voies intéressantes. Malheureusement pas très adaptés aux enfants, car cet endroit se trouve dans la forêt avec le pied des voies aux abords de la suite de la descente raide en forêt (style les voies du haut à Saint-George).

Un petit parking se situe dans la partie basse du village de Saint-Jeoire, au début d'un chemin pédestre descendant vers la rivière. Il faut se parquer là, et emprunter le chemin et traverser la rivière par le pont. Après le pont, suivre le panneau indiquant la direction du site d'escalade. La montée se fait ensuite sur un sentier de forêt un peu raide, qui sera glissant et boueux après la pluie.

L'on arrive au Grand Mur, qui est le secteur des "spidermans", car il n'y a rien en-dessous de 6b. Pour des voies accessibles, il faut continuer le chemin en longeant le mur par la droite (main gauche au mur). Par contre, le pied des voies est plat sur ce secteur.

Le prochain secteur, nommé de façon originale Secteur du Milieu, est déjà plus accessible avec sa 5c et ses deux 6a.

Pour s'échauffer je recommande de continuer son chemin, et de monter par le sentier raide au Secteur de Droite (oui oui c'est son nom). Là se trouvent trois voies très intéressantes et super sympas pour se chauffer. "Les doigts dans le nez" une 5a super sympa qui vous montrera le paysage environnant. C'est la voie tout à gauche. La deuxième, dans l'ordre des cotations montantes, est la troisième depuis la gauche "L'entrée", une 5b commençant sur une fissure. La troisième voie qui est la deuxième depuis la gauche est une 5c du nom de "Manque de neurones". Le départ en bloc est relativement difficile. La suite est presque plus facile que la 5b.

Au secteur du milieu, se trouve une magnifique fissure en 6a. Attention, elle est très verticale sur sa longueur, elle demande un peu de résistance et de conti. Le dernier passage est sous un toit, mais on reste en vertical. Cette couenne est autrement très accessible. Une 6a+ que j'ai personnellement trouvée plus technique (en fin de journée) est en fait une question de bien lire la voie. Mais il faut se garder des bras pour la sortie un peu sportive qui demande une bonne résistance et un bon mental. A faire plutôt après l'echauffement si on grimpe dans cette cotation.

En tout et pour tout, l'endroit est joli est sympathique. Toutes les voies que nous avons pratiquées finissent sur des crochets. Un des ouvreurs nous a expliqué que c'est dû au changement de population type de grimpeurs qui viennent plutôt des salles et ont moins l'habitude des manipulations. Je recommande une visite. N'y allez pas en groupes trop nombreux, car le nombre de voies se limite à 38.

Saint-George, c'est un peu comme chez nous. C'est presque la maison de François en tout cas. Il peut y survivre dans sa grotte, près de sa Belle.

Nous y allons surtout les soirs de semaine, quand il fait beau et chaud de préférence. Nous y grimpons en semaine, quand le temps de trajet et d'escalade nous est compté. Nous y faisons des grillades autour du feu de bois après le sport, tout en buvant une petite bière. Nous y rencontrons des gens, des anciens comme des nouveaux. Nous y montrons les impondérables de l'escalade aux débutants.

Il y fait plus frais qu'en plaine et quand il pleut, nous sommes au sec vers le feu et sous toute la longueur du toit.

Saint-George, c'est du bloc avant d'être de la voie. Mais du bloc difficile. Les débutants comme les expérimentés, y trouveront du fil à retordre. C'est aussi des potes qui ouvrent de nouvelles voies.

Ah! Saint-George, sa scierie et sa petite forêt au bord de la route Gimel - Saint-George. Au village, à l'unique carrefour, il y a une épicerie souvent ouverte où nous pouvons acheter de l'excellent fromage, de la charcuterie et bien d'autres choses encore.

Saint-George, c'est tout ça et plus encore.

Décathlon rappelle du matériel d’escalade vendu dans ses magasins. Ces produits montrent des défectuosités importantes (risque de chute):

Le dispositif d’assurage « Toucan light »

https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-75886.html

Et le mousqueton « Rocky vis »

https://www.admin.ch/gov/fr/accueil/documentation/communiques.msg-id-75885.html

Bonne grimpe et soyez prudent! 

Étant tessinois, je ne pouvais pas m'empêcher de partager ce site d'escalade de bloc.

Cela fait maintenant 3 ans que j'y retourne régulièrement et ne m'en lasse pas!

Outre le fameux "Dreamtime" qui a fait la renommée de Cresciano (en effet, ce bloc ouvert par Fred Nicole fut un temps le plus difficile au monde avec une première cotation à 8c ensuite revue à 8b+, ayant attiré les plus grands parmi lesquels Dave Graham, Chris Sharma ou Adam Ondra), ce site compte près de 318 blocs répartis sur 17 secteurs pour la plupart très faciles d'accès le long d'un chemin pédestre en pleine forêt.

Il y en a pour tous les goûts et pour tous les niveaux. L'endroit se prête bien au pique-nique avec plein d'endroits plats et dégagés où se poser tranquille pour tailler le bout de gras et admirer la vue sur le Valle Riviera et la rivière Ticino. En plus, c'est une forêt de châtaigner, donc si vous y faites un tour en automne, il n'y a qu'à se baisser et s'en mettre plein les poches (c'est tellement bon!).

La qualité de la roche est impeccable, se sont de bons vieux blocs de gneiss comme on les aime.

Pour ce qui est de la marche d'approche il faut compter un bon 30 minutes assez raides (bonnes chaussures) mais bien indiqué (chemin de rando standard). Il faut impérativement laisser la voiture en bas dans le village, la route étant interdite aux non-résidents.

Un site vraiment sympathique. Pour moi une deuxième visite cet été.

Le parking est sur place, le terrain est plat et vert, les voies variées et intéressantes et il y a même des toilettes publiques.

A gauche, une série de voies en dalle entre 5c et très fort (voir les topos pour les détails). Au centre un mur avec du dévers et des murs entre. A droite quelques longues voies de deux longueurs, parfait pour s'exercer. Le tout avec des longueurs entre 25 et 35 mètres. Prévoyez une corde de 70 mètres minimum.

Le matin le site est complètement à l'ombre jusqu'aux alentours de 11h (en été).

A un peu plus d'une heure de route de par chez nous, ce site est vraiment idéal pour tous.

Nous avons profité d'une belle journée après la soirée d'inauguration de l'association. Une petite équipe sympa, composée de Alexis, Anna, Damien, Linda, Marcel, Michael, Olivier et Sophie. Nous avons commencé par de la dalle en 5c, qui est plutôt difficile pour des inaptes (enfin je parle pour moi là) de la dalle. Les murs en 6a sont plus faisables. Ensuite, Babylone, une 6a superbe avec un joli dévers en première partie et une seconde partie en dalle. Pas très difficile mais superbe. Cette voie offre des possibilités de prises intéressantes, telles que trouver des prises inversées, ou dans des fissures. Les pieds sont généralement bons.

Par la suite, nous avons gravi la fissure sur sa première longueur. Celle-ci aussi est super chouette et offre des jolies prises, des très bons pieds et des bonnes mains. Tout en vertical, ce mur est très bien pour entraîner la poussée sur les pieds en gardant l'équilibre. Ce mur se prête aussi très bien pour essayer la trad, technique utilisant des coinceurs en tous genres. Ce que j'ai fait pour la deuxième ascension, tout en équipant un spit entre deux, pour m'assurer en cas de mauvais coinçage.

Pour plus d'information sur la grimpe en trad: https://fr.wikipedia.org/wiki/Trad_(escalade).

Bonne grimpe à tous!

Pour les amoureux de l'été et des activités en montagne, celle-ci est pour vous.

Rendez-vous le matin pour une journée en montagne, pas trop loin de chez nous: départ pour les Rochers de Naye.

A part le funiculaire pour les touristes, il y a aussi une magnifique via ferrata qui surplombe le lac.

L'on se parque au parking du col de Jaman, ainsi nommé pour sa dent qui le domine. A une heure de marche d'approche, d'abords sur une route gravillonnée et ensuite sur un sentier de haute montagne, vous trouverez aussi le début de la via ferrata. L'autre possibilité est de prendre le funiculaire et d'y descendre à l'arrêt Jaman. L'approche ne sera alors que de trente minutes.

La via est cotée TD+ (très difficile plus) pour sa dernière partie surtout, qui finit avec un léger dévers.

La via débute au pied de la falaise vertigineuse des Rochers de Naye et son ascension se fait surtout dans cette falaise quasi verticale. Le début et la fin sont en léger dévers sur quelques mètres, mais rien qu'on ne puisse sortir avec un peu de bras et/ou une vache.

Dès les premiers mètres, la vue est splendide. La vie continue dans la falaise, face au lac et avec la Dent de Jaman en premier plan. Des images magnifiques vous resteront en mémoire si vous avez oublié votre appareil photo (rassurez-vous, ce n'est pas arrivé cette fois).

Pour le retour, prévoyez une lampe frontale à mettre sur votre casque. L'itinéraire de préférence est de passer à travers l'une des nombreuses cavernes qui se cachent dans cette montagne. Le passage dans la caverne est très glissant, frais et humide, mais vaut vraiment le détour. Le dernier passage vers la sortie inférieure est assez bas de plafond, mais autrement, on y passe généralement debout.

Dans notre cas, nous sommes entrés dans la caverne avec le soleil et sommes ressortis de l'autre côté avec la pluie. N'oubliez donc pas que vous allez en montagne, et que la météo peut vite changer. Munissez-vous aussi des dernières informations en ligne et de votre topo préféré.

Et si après tout ça, vous en redemandez, il y a encore les longues voies à la Dent de Jaman et le site d'escalade à couennes des Avants à quelques minutes de là.

Suite à la hausse importante des cas de méningoencéphalite à tique depuis quelques années, l'OFSP a étendu les zones à risque à toute la Suisse-exception des cantons de Genève et du Tessin. Elle recommande la vaccination contre la FSME chez les adultes et les enfants à partir de 6 ans qui sont exposés aux tiques lors d'activités en plein air, particulièrement en forêt.

Une vaccination complète nécessite trois injections avec un intervalle de un à trois mois entre les deux premières doses et la troisième peut-être administrée entre 5 à 12 mois après la deuxième. Il est donc plus judicieux de le faire au début de l'hiver, afin d'être protéger pour l'été suivant, même si le vaccin peut-être effectué tout au long de l'année. Les vaccins peuvent être effectués par le médecin de famille ou un pharmacien habilité. Certaines assurances de base la remboursent, il est nécessaire de se renseigner auprès de son assureur.

Bien évidemment, les sprays et brumisateurs anti-tics restent une bonne protection, ainsi que de porter des chaussettes hautes et de couleur blanche. Un petit check sur les habits avant de monter dans la voiture, ainsi qu'une observation minutieuse sous la douche restent indispensables pour dénicher ces petites bêtes. Retirer la tique à l'aide d'une pince à tique ou à épiler en tournant la tique sur elle même et vérifier que la tête ne soit pas restée dans la peau. Et en cas de doute sur une piqûre, ne pas hésiter à consulter un médecin ou un pharmacien.

Pour plus d'informations vous pouvez vous rendre sur les sites suivant:

www.piqure-de-tique.ch/protection

www.bag.admin.ch/bag/fr/home/das-bag/aktuell/news/news-04-02-2019.html

Bonne grimpe :-)


Un soleil éclatant, pas de nuage à l'horizon, des températures agréables (ou pas) ? Préparez votre journée en falaise le jour d'avant, et le matin même, assez tôt pour éviter les plus grosses chaleurs d'été, partez à l'assaut d'une des longues voies au col de la Colombière en France voisine.

Vous avez le choix de plusieurs longues voies, dont 3 se trouvent à seulement dix minutes de marche du parking. Nous avons gravi "Allez-y Madame Mummery". Une voie de 6 longueurs variant entre 4b et 6a. Pour sortir la longueur en 6a, munissez-vous de vos techniques de dalle. Les prises main ne sont pas très présentes et la paroi tout de même assez verticale. Il y a principalement deux passages légèrement difficiles. 

La voie est plein soleil, il est donc préférable de commencer assez tôt. Nous avons pu dépasser un groupe du CAS avec René le chef de bande et ses 3 acolytes, dont deux débutaient. Heureusement, car sinon, les attentes aux relais auraient été longues. Il faut compter entre deux heures et demie et trois heures pour arriver au dernier relai. Après il faut encore compter à peu près une heure et demie de descente en rappel. 

La magnifique vue tout au long de l'ascension donne sur la vallée et la route qui monte au col de la Colombière. On y entend malheureusement que trop bien les motards défiler à toute vitesse.

Lors de notre journée, nous avons eu la chance d'être survolés par un gypaète barbu.

En somme, vous repartirez de ce magnifique endroit avec de beaux souvenirs et une nouvelle aventure à raconter.