Week-end Pascal à Finale Ligure avec les Copains

Il y a un ou deux mois en arrière, Martina nous a proposé de passer le week-end Pascal à Finale. Avons répondus à l’appel Virginie, Loic, Xavier, moi-même et deux couples en mode électrons libres. Nous cinq avons opté pour un habitat confortable sur place tandis que les autres groupes se déplaçaient en vans.

La chose se présentait plutôt bien : une expédition grimpe à Finale avec des potes, de la bonne bouffe et du bon breuvage.

Bien entendu, tout s’est super bien déroulé. À part… à part quelques anicroches sympathiques.

Martina s’est proposée pour continuer l’organisation, c’est-à-dire, de chercher le lieu confortable où s’installer ces quelques jours. Le jour du départ, nous sommes partis à 6 heures le matin avec la voiture à Martina avec Virginie, moi-même et Nyx la chienne. Une seconde voiture est partie à peu près en même temps depuis Lausanne avec Loic et Xavier.


Arrivés un peu avant, Loic et Xavier sont allés chercher la clé de l’habitat super confort à la résidence Adelaïde. Une dame fort sympathique les a accueillis, leur a tout expliqué pendant à peu près 25 minutes et les a ensuite laissé partir. En les rejoignant, nous sommes allés directement à l’adresse indiquée à Finalborgo. Finalborgo ? Oui mais c’est pas à 3 minutes à pied de la mer ça. Non pourquoi ? Parce que c’est ce qui était écrit dans l’annonce… Quelques minutes plus tard, avec les sacs à dodo dans la vieille ville, nous arrivons dans la rue (non ce n’est pas la rue Colombo non plus) de l’appartement super chouette et montons les escaliers. Surprise : l’appartement est différent des photos de l’annonce. Jusque là pas grave, il y a bien 3 lits simples (dont l’un est en fait un lit à barreaux pour bébés) et 1 lit double majoré d’un canapé-lit double. Bon c’est définitivement une erreur.

Nous appelons la gentille dame, qui nous indique qu’elle nous attendait depuis un bon moment avec une grande impatience. Nous décidons de marcher en direction de l’accueil à plus d’un kilomètre de là, et ceci avec nos petits bagages de nuit. Tout cela en pensant que l’autre appartement serait assez proche de l’accueil.


Que nenni ! L’autre était à 3 minutes à pied de la mer, ce qui veut dire, à plus d’un kilomètre supplémentaire avec nos bagages. Après une rebelottée d’explications, nous voila repartis en direction de notre appartement incroyable avec nos petites valises sur le dos.

Il ne faisait guère chaud cet après-midi là, et même si nous n’avons eu que quelques bouchons, le trajet s’était tout de même avéré fatigant. Nous sommes arrivés et j’ai tout de suite opté pour faire un tour rapide à la mer, ce que nous avons faits. Un petit plouf salé, c’est toujours très chouette pour bien entamer des vacances. Après cela, apéro-time et environ € 125 plus tard nous voici en route pour le premier restaurant du week-end. Grimper ? Ah oui… la motivation nous a soudainement abandonné après avoir marché 2.6 km avec nos … ah oui, ça je vous l’avais déjà raconté, mais je radote, parait-il.


Le lendemain, nous partons à la découverte d’une première falaise, la Parete dell’Aquile (ou la falaise des aigles). Autant dire que je n’ai jamais compris pourquoi elle avait été nommée ainsi. Pas d’aigle à l’horizon. Tant pis. Il nous a fallu plus d’une heure pour arriver au pied de la falaise au lieu des 30 minutes indiquées dans le topo, tellement les indications sont précises. La falaise était top par contre, même si la petite 6b+ que nous avons tentée avec Loic était loin d’être facile. Une belle voie multi-style comprenant un départ en surplomb, une traversée en dalle et des pas verticaux pour finir en 5a avec des beaux bacs sur un mètre cinquante.

Le soir, rebelotte, petit apéro et restaurant. Oui petit l’apéro, on ne peut pas toujours manger autant. Le restaurant choisi par Martina et Virginie est l’Osteria Grotesque, un chouette petit bistrot encastré dans une de ses maisons un peu étroites. Des serveurs supers sympas, un menu à faire saliver, une ambiance chaleureuse et amicale et des plats délicieux nous ont confirmés que le choix avait été bien fait. La soirée est déjà bien lancée, quand un groupe de jeunes allemands passe dans la ruelle. L’un des mecs à les cheveux blonds, des vêtements bleu et un bonnet rouge. Tous, nous nous mettons à rigoleren pointant le Grand Schtroumpf du doigt. Là, Schtroumpfette vient vers moi, me regarde avec des yeux furax et me demande ce qu’il y a. Alors je lui montre le Grand Schtroumpf, et lui dis «Gross Schlumpf» ne sachant plus comment ça se dit en allemand. Et là elle merépond «Ah, Papa Schlumpf», se marre bien et retourne raconter la blague à ses potes.


À la fin du repas, le serveur nous propose un digestif, que nous acceptons. Mais avant de pouvoir demander ce qu’il a, il repart plus vite qu’il n’est arrivé et revient 2 minutes plus tard avec une dizaine de bouteilles entamées. Divers alcools forts s’offrent à nous, dont 3 grappas différentes, le Basanotto (Basilico, Salvia, Chinotto). Il faut goûter un peu à tout. C’est parti. La tablée a déjà été bruyante tout le repas et cela ne s’arrange pas.

À un moment, Virginie nous annonce que si l’un d’entre nous l’accompagne pour un plouf à la mer, elle s’y jetterait aussi. Elle me regarde et vite fait se reprend immédiatement pour dire qu’il fallait qu’au moins deux d’entre nous l’accompagne. Aussi vite accepté que proposé, au grand désespoir feint de Virginie, Loic, Virginie et moi-même nous mettons en route pour la plage. Les habits à même le sol ou accrochés à un poteau, nous courons dans l’eau froide pour en ressortir tout aussi vite.

Histoire de ne pas saler nos habits encore relativement propres, nous entamons le chemin de retour en sous-vêtements à travers le centre de Finale Ligure Marina. Les rues sont bondées ce samedi soir, c’est la fête partout. Nous traversons la place principale avec ses multiples terrasses tout aussi bondées. Les deux gaillards sont devant et Virginie en retrait à l’arrière pour le moment. Mais n’étant pas pressés, nous échangeons quelques plaisanteries avec des locaux amusés. Pour Virginie, tout ça ne va définitivement pas assez vite, elle souhaite se mettre à l’abri des regards aussi vite que possible.


De retour à l’appartement d’environ 40 mètres carrés pour 5, je ne retrouve plus mon portable. Loic m’offre tout de suite son aide pour aller le chercher. J’ai l’idée qu’il pourrait se trouver perdu sur la plage plutôt que dans la rue, car c’est là que j’ai retourné le pantalon pour le porter dans les bras, poche ouverture contre le bas. Un peu moins dénudés qu’avant, nous ressortons, Loic et moi. Nous retraversons la place dans l’autre sens, et allons directement à la plage tout en regardant par terre, sans grand espoir qu’il soit encore dans la rue si je l’avais perdu là. Arrivés à la plage, je n’y vois pas grand-chose et demande à Loic de mettre la lumière. Il me répond qu’il n’a pas pris son portable. Je cherche encore un peu dans la pénombre, et là : chouette ! Mon portable !

Nous retournons à la place et nous voulons commander une grappa en terrasse à un serveur qui nous acquiesce. Mais avant d’avoir pu nous asseoir, le patron probablement, nous indique que sans t-shirt, c’est mort. Il faut donc encore traverser la place pour retourner à l’appartement formidable dont la douche n’a aucune pression. Là nous parlons à Martina qui n’est pas encore endormie et qui nous accompagne, t-shirts et tout, à boire une dernière grappa. J’ai arrêté de compter le nombre de fois que nous avons traversé la place cette nuit-là.


Le lendemain nous nous réveillons un peu plus tard que prévu pour aller grimper à un spot que nous n’avions pas prévu de visiter. Nous partons un peu tard suite au sauvetage incongru du linge de bain à Loic qu’il avait réussi à laisser tomber des fils à lessive de la fenêtre. La serviette avait atterri sur le haut du cactus de la voisine du dessous qui finissait à hauteur du toit de sa cuisine. Nous délibérons si c’est malin de descendre sur le toit depuis la chambre avec ou sans corde pour s’assurer. Le toit n’ayant pas l’air bien solide, bien que rempli de crottes de pigeons, nous y allons chacun à notre tour pour se proposer pour l’aventure. Mais le risque de faire un gros trou dans le toit de la cuisine de la voisine nous retient un peu. Loic préfère tout de même ça que d’aller parler à la voisine pour lui demander de récupérer son linge. Là je rétorque que ce serait sûrement plus compliqué de lui expliquer pourquoi il avait fait un gros trou dans son toit de cuisine. Nous descendons donc chez la voisine, baragouinant tant bien que mal 2 mots d’italiens tout en gesticulant des mains pour se faire comprendre. Entre cucina et cucina, elle nous indique le chemin de la cuisine. Je montre le toit et une serpillière et elle me laisse entrer en action. Sans même démonter son cactus, je récupère la serviette à Loic du toit de cuisine de la voisine du dessous.

Ensuite, départ pour le café du matin. Car sans café, pas de journée. Enfin c’est un peu le motto des caféïnés. Pendant le café, nous optons pour une falaise orientée nord ou nord-est, histoire de grimper à l’ombre. En arrivant sur place, nous constatons qu’il fait quand même super frais avec le vent et de plus, les voies sont quasiment toutes occupées. Martina nous lâche en premier qu’elle allait partir faire un tour avec Nyx. Je l’accompagne à la voiture pour prendre mon pull qui me serait très utile pour apprendre ensuite que les 3 autres avaient décidés d’abandonner aussi.

Second départ, nous partons pour une falaise plein sud. Ben oui, c’est mieux de grimper dans le cagnard qu’à l’ombre et avec du vent. Très chouette site de grimpe cette fois-ci, avec en-dessous, une sorte de demi-caverne en amphithéâtre avec quelques voies de grimpe. Nous passons au site et grimpons quelques chouettes voies en 5. Ceci après avoir longuement cherché le bon chemin à travers monts et buis.

Le troisième soir, apéro et souper dans le restaurant le plus touristique de la ville. En bord de mer, c’est l’usine à plats. Tout est à la chaîne, le service comme la préparation des plats qui nous laissent un goût un peu amer de terminer sur un restaurant pareil. Sortis de la là, nous sommes allés déguster une bonne petite bière au Sir Picc, un petit bar fort sympathique avec de bonnes bières en pression comme en bouteille. C’est là que nous finissons notre troisième journée.

Autant dire, que le réveil tôt que nous avions prévu pour la dernière journée, nous l’avons tous raté. Avec Martina, nous pensons partir vers les 14 heures au plus tard, en espérant arriver entre 20 et 22 heures à la maison. Pari réussi, malgré quelques allers-retours pour trouver la bonne petite route de montagne. Virginie a décidé de faire une petite longue voie avec Loic et Xavier afin de réapprendre les manips. La falaise de Tre Porcellini nous a accueillie avec quelques italiens et allemands qui nous ont proposé une première 5c très sympa. Ensuite nous avons fait une 5c/6a de deux longueurs avec une corde.

Nous descendons, Martina et moi-même, du site de grimpe, et partons à 14 heures pile du spot. Seule une attente de 40 minutes à Gran San Bernardino nous a retardé quelque peu.

Arrivés sains et saufs à la maison, nous nous sommes félicités d’un magnifique week-end en Italie.